(...) L'Instituteur : Le monde est loupé Monsieur Ernesto.
Ernesto, calme : Oui. Vous le saviez Monsieur... Oui... Il est loupé. Sourire malin de l'Instituteur.
L'Instituteur : Ce sera pour le prochain coup... Pour celui-ci...
Ernesto : Pour celui-ci, disons que c'était pas la...
LA PLUIE D’ÉTÉ · 1993
Présentation

En 1993, ÉRIC VIGNER mène un atelier au Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique (CNSAD) de Paris avec six élèves de dernière année à partir du livre de MARGUERITE DURAS : LA PLUIE D'ÉTÉ (Éditions P.O.L., 1990). Quelques mois plus tard la création de LA PLUIE D'ÉTÉ aura lieu dans un ancien cinéma de la banlieue brestoise avant de poursuivre une carrière nationale et internationale et faire l'objet d'un film pour ARTE.
"C'est que ce que je pense avec LA PLUIE D'ÉTÉ et c'est ce que je fais. Je me suis accordé à moi et à mes comédiens le droit d'essayer, chaque jour, de faire entendre cette parole qui exige, je le crois, une écoute absolue. Nous sommes en chantier. Les choses sont en train de se faire. Et c'est ce qui me plais. Et ce doute que j'ai atteint et qui ne me quitte plus m'oblige à ne rien fixer, m'oblige à la légèreté: c'est un livre ouvert ! J'écoute Ernesto. Je ne le connais pas. Même si je crois le connaître dans l'émotion qu'il me donne, au point où il me bouleverse: il se tient là, dans la souffrance et l'incertitude à décider de l'Existence ou de l'Inexistence de Dieu. Dans ce grand déséquilibre là. Et c'est là que je tiens aujourd'hui."
ÉRIC VIGNER
"Je vais faire du théâtre cet hiver et je l'espère sortir de chez moi, faire du théâtre lu, pas joué. Le jeu enlève au texte, il ne lui apporte rien, c'est le contraire, il enlève de la présence au texte, de la profondeur, des muscles, du sang. Aujourd'hui, je pense comme ça. Mais c'est souvent que je pense comme ça. Au fond de moi, c'est comme ça que je pense au théâtre ."
MARGUERITE DURAS, LA VIE MATÉRIELLE, Éditions P.O.L, 1987
"Ernesto était censé ne pas savoir encore lire à ce moment-là de sa vie et pourtant il disait qu'il avait lu quelque chose du livre brûlé. Comme ça, il disait, sans y penser et même sans le savoir qu'il le faisait, et puis qu'ensuite, eh bien, qu'ensuite, il ne s'était plus rien demandé ni s'il se trompait ni s'il lisait en vérité ou non ni même ce que ça pouvait bien être, lire, comme ça ou autrement. Au début il disait qu'il avait essayé de la façon suivante : il avait donné à tel dessin de mot, tout à fait arbitrairement, un premier sens. Puis au deuxième mot qui avait suivi, il avait donné un autre sens, mais en raison du premier sens supposé au premier mot, et cela jusqu'à ce que la phrase tout entière veuille dire quelque chose de sensé. Ainsi avait-il compris que la lecture c'était une espèce de déroulement continu dans son propre corps d'une histoire par soi inventée."
MARGUERITE DURAS, LA PLUIE D’ÉTÉ
Extrait du parcours
Printemps 1993, ÉRIC VIGNER mène un atelier au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (CNSAD) sur MARGUERITE DURAS, avec des jeunes comédiens de dernière année. Le choix de LA PLUIE D’ÉTÉ se fera sur la phrase d’Ernesto :
"Je retournerai pas à l’école parce que à l’école on m’apprend des choses que je sais pas." [1]
Cet atelier représente un nouveau tournant dans le parcours de Vigner. Marguerite Duras assiste à la présentation au théâtre du CNSAD :
"Elle est là, pour la première fois, devant la représentation de son récit La pluie d’été, mis en scène par un autre : ÉRIC VIGNER. Elle est immobile. Concentrée terriblement, les yeux rivés sur la scène sans rien voir d’autre que ce qui s’annonce. Elle écoute ces mots, ces phrases, ces gens, qu’elle reconnaît pour les avoir écrits, créés, inventés. Et parfois non. Parfois elle découvre, étonnée. Elle sourit aux temps marqués par le silence, aux temps indiqués par l’écriture, qui le sont aussi, là, dans l’espace de la lecture : …-douceur-, - il se souvient-, - silence - il réfléchit. Les parents le regardent réfléchir. (silence) - Temps… Elle orchestre son émotion sur la partition qu’il lui est donné d’entendre. Son index approuve. Ferme. Puis reste soudainement suspendu, pris dans l’attente du déroulement de ce qui se joue. Une capacité d’attention et d’émerveillement totalement pleine, digne de celle d’un enfant. La joie aussi, digne d’un enfant. Écrire est peut-être une tentative déraisonnable d’introduire l’infini dans le mortel de la vie. Dire cet écrit dans l’espace est l’acte encore plus déraisonnable de le faire éprouver dans l’instant. D’une écriture à l’autre, on assiste à un relais de la mémoire qui prend corps et s’épanouit dans l’espace poétique de la mise en scène : deux caractères deux différences se rejoignent pour confondre leur Dieu, leur Diable dans une même parole. Le relais, ce peut être ce livre brûlé qui court tout au long du récit. Qui raconte l’histoire d’un roi juif. Livre que lit Ernesto quand il ne sait pas encore lire. Le Savoir d’avant le savoir. La connaissance. Oubliée. Léguée. Quelque chose d’important est dit sur la conscience du savoir et de l’ignorance. Sur la conscience de l’holocauste. De tous ces rois d’Israël, gazés et brûlés. D’un monde qui s’est tué. D’une humanité qui s’est sacrifiée, c’est-à-dire, rendue sacrée. Tout cela est donné à voir et à entendre dans la légèreté. Légèreté comme souplesse, comme délestage de la plainte. Ce n’est plus le moment de se plaindre et de s’indigner dans les couloirs. Ce temps est révolu. Se plaindre est devenu inutile et indigne. La question qui se pose, et qui est posée, est dans la façon de se comporter à l’avenir et par rapport à l’avenir.
- La mère : C’est l’avenir, la chimie, non ?
- Ernesto : Non.
- La mère : Non. (temps). Qu’est-ce que c’est l’avenir ?
- Ernesto : C’est demain.
Pas de jugement ni de leçon de dramaturgie. C’est l’état sauvage d’avant le discours, d’avant les certitudes énoncées. On n’explique rien. Ça ne s’explique pas. Elle dit qu’il faut blanchir le texte pour atteindre l’essentiel. Il dit qu’il se laisse porter par la vacuité ; qu’il faut commencer par vider, déthéâtraliser ; qu’en faisant appel à l’inexplicable, on peut toucher du doigt la grâce et entrer dans l’espace poétique. Qu’il faut ne pas savoir. Fin de la représentation dans l’embrasement du plateau. Dans le mystère du livre brûlé. Consumé. Elle se lève. Émue. Elle dit : "Peut-être que je me suis trompée. Peut-être que le théâtre est plus fort que l’écriture."
BÉNÉDICTE VIGNER, MAI 1994
" Moi, fils de David, roi de Jérusalem, j’ai perdu l’espoir, j’ai regretté tout ce que j’avais espéré. Le mal. Le doute. L’incertitude de même que la certitude qui l’avait précédée.
Les pestes. J’ai regretté les pestes.
La recherche stérile de Dieu.
La faim. La misère et la faim.
Les guerres. J’ai regretté les guerres.
Le cérémonial de la vie.
J’ai regretté les mensonges et le mal, le doute.
Les poèmes et les chants.
Le silence j’ai regretté.
Et aussi la luxure. Et le crime.
L’amour, il regretta. (…)
Et puis une fois, il ne regretta pas.
Plus rien il regretta. " [1]
La tournée de LA PLUIE D’ÉTÉ avec hÉlÈne babu, marilù bisciglia, anne coesens, thierry collet, philippe métro et jean-baptiste sastre débute le 25 octobre 1993 en présence de MARGUERITE DURAS en Bretagne. Le Quartz présente la pièce au STELLA, un ancien cinéma des années cinquante à Lambézellec, dans la banlieue de Brest. Suivra une tournée en France et en Russie, pendant deux ans. Une grande amitié naît entre l’auteur et le jeune metteur en scène.
Le coup de cœur d’ÉRIC VIGNER se porte sur le personnage d’Ernesto de Marguerite Duras, ce fils d’immigrés installés à Vitry. Déjà présent dans Les Enfants, film que Duras réalisa en 1984, il l’est aussi dans La pluie d’été, récit publié en 1990. Fragile et céleste, Ernesto - âgé entre 12 et 20 ans - s’est doté de deux objets sacrés : un livre brûlé et un arbre mythique. Il refuse d’aller à l’école “parce qu’à l’école on m’apprend des choses que je ne sais pas”. Dans un livre brûlé, Ernesto découvre qu’il sait lire :
"Avec ce livre... justement... c'est comme si la connaissance changeait de visage, Monsieur... Dès lors qu'on est entré dans cette sorte de lumière du livre... on vit dans l'éblouissement... Excusez-moi... c'est difficile à dire... Ici les mots ne changent pas de forme mais de sens... de fonction... Vous voyez, ils n'ont plus de sens à eux, ils renvoient à d'autres mots qu'on ne connaît pas, qu'on n'a jamais lus ni entendus... dont on n'a jamais vu la forme mais dont on ressent... dont on soupçonne... la place vide en soi... ou dans l'univers... je ne sais pas... " [1]
"Je vais faire du théâtre cet hiver et je l’espère sortir de chez moi, faire du théâtre lu, pas joué. Le jeu enlève au texte, il ne lui apporte rien, c’est le contraire, il enlève de la présence au texte, de la profondeur, des muscles, du sang. Aujourd’hui, je pense comme ça. Mais c’est souvent que je pense comme ça. Au fond de moi, c’est comme ça que je pense au théâtre." [2]
" J’ai découvert La pluie d’été au Théâtre du Conservatoire. Ce soir-là, des jeunes élèves jouaient et lisaient le livre de Marguerite Duras. Un fils d’immigrés ne voulait plus aller à l’école. Il nous le disait sous les étoiles, comme il avait raison ! Le livre s’ouvrait. On voyait le père et la mère de ce gosse, ses copains de banlieue, son instituteur, une journaliste… et… l’histoire sérieuse et drôle devenait une grande histoire. J’ai ensuite rencontré le metteur en scène de ce spectacle. C’était la première fois. Je veux vous en parler. ÉRIC VIGNER aime les textes. Il a un sens absolu (physique) de l’Espace. Voilà bien ce que je recherche au théâtre. Et cela ne me quitte jamais. (…) Comment travaille-t-il Éric Vigner ? Je ne sais pas. Mais je sais que le jeune homme peut tout demander à ses comédiens. Car il a la vigilance du fauve et le regard du poète. "
Jean Audureau (04/07/93)
Dans La Pluie d’ÉTÉ, ce livre que les comédiens vont à la fois lire et jouer, selon les moments, Marguerite Duras fait de Vitry - "l’endroit le moins littéraire que l’on puisse trouver"- une banlieue rêveuse et rêvée. L’endroit où, autour d’une famille hors les lois sociales, l’écrivain peut jouer avec les mots comme on saute sur les pierres d’un gué, parlant de l’existence et du temps, de l’école et de Dieu, de voyages et d’orages. Éric Vigner suit au plus près le fil du livre et restitue ainsi ce que Marguerite Duras génère : le sentiment.
"Cette blessure qui blesse les âmes et laisse les corps indemnes est celle-là même qui va embraser littéralement le plateau à la fin de la représentation, dressant les rideaux de flammes pour illuminer les saluts de la troupe juste avant que l’extincteur d’un pompier ne renvoie tout le monde, comédiens et public, à la nuit de Brest qui se confond ce soir avec celle de l’océan."
HERVÉ GAUVILLE, Libération, le 9 novembre 1993
[1] MARGUERITE DURAS, LA PLUIE D’ÉTÉ, P.O.L 1990
[2] Marguerite Duras, LA VIE MATÉRIELLE, P.O.L 1987
© Photographies : Alain Fonteray
Textes assemblés par Jutta Johanna Weiss
Générique & production
Œuvre originale
Marguerite Duras (1914-1996) est une écrivaine, dramaturge, scénariste et réalisatrice française.
Générique
Création production
Calendrier
Répétitions & création
Présentations exceptionnelles en présence de Marguerite Duras au CNSAD · Paris | 07 Okt 1993 - 08 Okt 1993 |
Création au Stella à Lambezellec · Brest | 26 Okt 1993 - 10 Nov 1993 |
En tournée
Théâtre de Cornouaille · Scène Nationale de Quimper | 12 Nov 1993 - 13 Nov 1993 |
Théâtre municipal de Caen | 17 Nov 1993 - 19 Nov 1993 |
Théâtre de la Commune - Pandora · Aubervilliers | 27 Nov 1993 - 19 Dez 1993 |
Théâtre de Cherbourg | 18 Jan 1994 - 19 Jan 1994 |
Théâtre Charles Dullin · Chambéry | 22 Jan 1994 - 23 Jan 1994 |
Théâtre National Populaire Villeurbanne | 01 Feb 1994 - 20 Feb 1994 |
La Passerelle · Saint-Brieuc | 24 Feb 1994 - 25 Feb 1994 |
Théâtre municipal de Nijni-Novgorod · Gorki · Russie | 11 Apr 1994 - 17 Apr 1994 |
Théâtre de la Taganka · Moscou · Russie | 12 Apr 1994 |
Théâtre municipal du Puy-en-Velay | 10 Jan 1995 - 11 Jan 1995 |
Centre Culturel de Montélimar | 17 Jan 1995 |
Théâtre populaire de Lorraine · Thionville | 20 Jan 1995 - 21 Jan 1995 |
L'Hippodrome · Scène nationale de Douai | 24 Jan 1995 - 25 Jan 1995 |
Le Maillon · Centre culturel de Strasbourg | 02 Feb 1995 - 04 Feb 1995 |
Théâtre de Villefranche | 09 Feb 1995 - 10 Feb 1995 |
La Ferme du Buisson · Noisiel | 15 Feb 1995 - 17 Feb 1995 |
Nouveau Théâtre de Châtellerault | 21 Feb 1995 - 24 Feb 1995 |
L'Œil Écoute à la Maison des Congrès de Clermont-Ferrand · Salle Jean Cocteau | 02 Mär 1995 - 03 Mär 1995 |
Théâtre Municipal de Montluçon | 07 Mär 1995 |
Association Musique Danse Théâtre à L'Odéon · Théâtre de Nîmes | 10 Mär 1995 - 12 Mär 1995 |
Centre culturel de Cavaillon · Scène Nationale | 16 Mär 1995 - 17 Mär 1995 |
Nouveau Théâtre d'Angers · CDN au Théâtre municipal d'Angers | 23 Mär 1995 - 25 Mär 1995 |
Rendez-vous
Avant La Pluie d'été au Stella : rencontre avec Éric Vigner pour évoquer sa démarche.

Rencontre à l'issue de la représentation avec ÉRIC VIGNER, metteur en scène et ANNE PORTUGAL, poète et professeur de lycée.

LA PLUIE D'ÉTÉ de Duras adapté par ÉRIC VIGNER
Ce travail a donné lieu à un film réalisé par Jacques André : un film de théâtre.
Diffusion sur France 3.

Communication
Création
CDDB - Théâtre de Lorient

En tournée

Presse


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Matière artistique

Découverte de la Pluie d'été
ÉRIC VIGNER · Mars 1993
Né de la rencontre d'un film et d'un désir d'écriture, LA PLUIE D'ÉTÉ est un livre hybride où l'on passe insensiblement de scènes dialoguées à la narration, au récit, au roman. Le passage se fait sans heurts, avec...

Mieux vaut parler comme on veut que comme il faut, sinon je vais me taire c'est à choisir.
ROLAND DUBILLARD · 1962
LA COMPAGNIE SUZANNE M. ÉRIC VIGNER a désormais trois ans d'existence. Elle poursuit depuis sa création son travail de recherche, selon les principes artistiques, esthétiques et moraux établis lors de sa fondation, dans "l'utopie de créer ici...

Le théâtre est l'art de l'éphemère, et pourtant, ou peut être pour cette raison, il dépose dans l'âme collective et individuelle des images, des sentiments, des idées; l'oubli est sélection, le théâtre est constitutif de mémoire. Mémoire d'un lieu, d'un homme, d'un peuple. Le metteur en scène ne travaille qu'à partir de ce creuset, proposer un...

Lettre d’ÉRIC VIGNER à JACQUES BLANC
Pour les 10 ans du Quartz (1988-1998)
Cher Jacques,
Le compagnonnage avec Brest s'est fait immédiatement après mon premier spectacle : La Maison d'Os de Roland Dubillard.
C'...

À partir de l'adaptation pour le théâtre du texte La pluie d'été de Marguerite Duras, le propos du film est d'offrir au spectateur le récit mythique et poétique d'Ernesto, son personnage principal. La mise en scène d'Eric...


Au conservatoire, j'ai eu la chance d'inscrire cette histoire dans l'or et le velours d'un théâtre à l'italienne classé monument historique. Mon travail est toujours lié à la réalité du lieu investi, à sa magie propre, travailler sur la bande, la limite, le décalage, l'entre, là où se...

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Depuis mon premier spectacle La Maison d'Os, de Roland Dubillard, la problématique liée au lieu, à son histoire, à sa mémoire intrinsèque, à sa magie propre est au centre de mon travail.
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10 ANS
Lorient, le 4 juillet 2005 · BÉNÉDICTE VIGNER
J'ai 17 ans quand je lis LES PETITS CHEVAUX DE TARQUINIA, je découvre le Campari et MARGUERITE DURAS pour toujours. Je saoule probablement la terre entière avec cette passion que j'ai pour elle, ses histoires, ses noms, ses silences et ses cris, ses fleuves et ses villes jusqu...

ÉRIC VIGNER a souvent mis en scène l’œuvre de MARGUERITE DURAS : dès 1993, alors qu’il a fondé, trois ans auparavant la Compagnie Suzanne M., il monte LA PLUIE D'ÉTÉ ; c’est à cette occasion qu’il rencontre l’auteur. Il organise, en avril 1998, une lecture de La Douleur . En octobre 2001, La Bête dans la jungle ouvre la saison du CDDB-Théâtre de Lorient, qu’il dirige. Pour l’entrée de...

Reprise de LA PLUIE D'ÉTÉ au Conservatoire et en tournée
"Je retournerai pas à l'école parce que à l'école on m'apprend des choses que je sais pas"
MARGUERITE DURAS, LA PLUIE D'ÉTÉ, P.O.L 1990
En mars 1993 j'ai eu la chance de réaliser un atelier au Conservatoire National Supérieur d'Art...

Les Cahiers du Cinéma · ÉRIC VIGNER
Dans les Cahiers du Cinéma, Marguerite Duras disait à propos de La Maladie de la moRT :
"Le livre est fait de paroles essayées. On ne pouvait qu'essayer de faire...

Extraits du dossier de présentation du film "Ce que raconte Ernesto"
Avec l'image d'un train qui s'éloigne sur un quai de la gare de l'Est, la voix de MARGUERITE DURAS commence à raconter comment elle a été amené à écrire La Pluie d'Eté...

À propos de LA PLUIE D'ÉTÉ au Théâtre de Quimper · ÉRIC VIGNER · Août 1993
Ce spectacle LA PLUIE D'ÉTÉ d'après le livre de Marguerite DURAS est né d'un atelier que j'ai réalisé en mars 1993 avec six...

TELERAMA
Juin 1985 · JOSHKA SCHIDLOW
LES ENFANTS · Le "Candide" de Marguerite Duras
Pourquoi retourner à l'école quand on y apprend des choses que l'on ne sait pas ? Grand numéro d'ironie de Marguerite...

Cahiers Du Cinéma N° 312/313 : Marguerite Duras Les Yeux Verts
Entretien réalisé par PASCAL BONITZER, CHARLES TESSON et SERGE TOUBIANA · 1er janvier 1980 (Extrait)
L'Ecclesiaste
CAHIERS : Quelle est la génèse des Enfants?...

LES ENFANTS est un film totalement neuf dans l'oeuvre de MARGUERITE DURAS, un virage à 90', magnifiquement négocié,- qui signe le retour à un cinéma pleinement parlé et dialogué. On ne dira jamais assez combien un sujet peut transformer le style d'un auteur, sa façon de faire du cinéma...

Entre voix et image
Étrange parole à laquelle l'écriture de MARGUERITE DURAS donne naissance : cette parole se meut en cette zone intérieure de silence où se fait le dire du pouvoir d'entendre et que les voix peuvent envahir des échos de paroles en fragments. Ce qu'il est convenu d'appeler personnages, rôles, expressions sont...

L'écriture chez DURAS
LA VIE MATÉRIELLE de Marguerite Duras, P.O.L, 1987.
"Le Bloc noir. Quant on écrit, il y a comme un instinct qui joue. L'écrit est déjà là dans la nuit. Écrire serait à l'extérieur de soi dans une confusion des temps : entre écrire et...

LA VIE MATÉRIELLE
MARGUERITE DURAS · POL · 1987
Le théâtre
Je vais faire du théâtre cet hiver et je l'espère sortir de chez moi, faire du théâtre lu, pas joué. Le jeu enlève au texte, il ne lui apporte rien, c'est le contraire, il enlève de la présence au texte, de la profondeur, des muscles, du sang. Aujourd’hui je pense...

Le Monde · Cinéma
4 juin 1985 · CLAIRE DEVARRIEUX
LES ENFANTS, de Marguerite Duras , L'immense petit Ernesto
On imagine très bien Marguerite Duras et ses deux acolytes, Jean Mascolo (...

L'Ecclésiaste (extraits)
Le livre se compose de réflexions personnelles ou autobiographiques, largement exprimées en maximes et aphorismes, en paragraphes laconiques évoquant le sens de la vie et la façon de la mener. Il proclame avec emphase la vanité, la "futilité" et l'inanité de toute action humaine, sage...

Apocalypse selon Saint Jean, L'Ange et le petit livre, 10, 1-6
« Je vis un ange plein de force, descendant du ciel, revêtu d'une nuée, ayant un arc-en-ciel sur la tête. Son visage était comme le soleil, ses pieds comme des colonnes de feu. Il posa son pied droit sur la mer, son pied gauche sur la terre, et, se tenant debout sur la mer et sur...

DIDER-GEORGES GABILY
À TOUT VA · JOURNAL, 1993-1996 · Actes Sud 2002
"Il ne répond pas. Il repense à tout cela. Lui, par exemple, débarquant dans la salle de cinéma Le Stella à Brest transformée en théâtre-salle de cinéma. Le Stella pour les besoins de l'adaptation théâtrale de LA PLUIE D'ÉTÉ de MARGUERITE DURAS...

Ce soir, devant vous...
Claude-Henri Buffard
In Feuille de salle du TNP
Ce soir, devant vous ... des flots d'innocence subversive à faire céder tous les systèmes. À travers un texte qui, l'air de ne pas y toucher, brise et réassemble toutes les...

Commentaire rédigé par Jean-François Josselin pour les 10 ans du Quartz, in Le Quartz 1988-1998
De toutes les soirées organisées par le magicien discret, secret Jacques Blanc, auxquelles il m'ait été donné d'assister, la plus...

LA PLUIE D'ÉTÉ est née en toute liberté...
Marie Vallet-Sandre (élève de Terminale L option Théâtre en 1996)
Dossier personnel pour le Baccalauréat L
"Il fallait se laisser faire avec DURAS, ne pas faire le malin, (...) et donner la plus...

Lire DURAS · CHRISTIANE BLOT-LABARRERE
LE LIVRE BRÛLE ET LES ROIS D'ISRAËL DANS LA PLUIE D'ÉTÉ
Je vous ai parlé de la difficulté d'être Juif, qui se confond avec la difficulté d'écrire; car le judaïsme et l'écriture ne sont qu'une même attente, un même espoir, une même usure. Si...

LA PLUIE D'ÉTÉ ou l'art du théâtre · Georges Banu
Ce spectacle dont le souvenir persiste confirme la mémoire dans sa qualité de meilleur arbitre : elle retient ou rejette selon des critères internes, subjectifs, peu importe que leur formulation soit imprécise. LA PLUIE D'ÉTÉ m...

J'ai parfois du mal à dormir au théâtre...
Bernard Quesniaux
J'ai parfois du mal à dormir au théâtre.
Surtout quand je m'ennuie, car je suis énervé.
Heureusement j'ai des techniques.
Parfois je décide d'ouvrir le bureau....

Ce regard - JEAN AUDUREAU
Paris, 4 juillet 1993
"J’ai découvert LA PLUIE D’ÉTÉ au Théâtre du Conservatoire. Ce soir-là, de jeunes élèves jouaient et lisaient le livre de MARGUERITE DURAS. Un fils d’immigrés ne voulait plus aller à l’école. Il nous le disait sous...

CE TEXTE, LA PLUIE D'ETE
François Regnault · Mars 1993
Pour Éric Vigner.
Ce texte, La Pluie d'été, écrit à partir de ce film, Les Enfants,...

La ruse du passeur et la conscience de l'abandon
ALAIN HÉLOU
J'ai rencontré plusieurs fois Éric Vigner, nous avons parlé de son premier spectacle, La Maison d'os de Roland...

Éric Vigner et Sophie Khan · 2010 · Villa Europa N°1 (sous la direction de Valérie Deshoulières)
De quelle couleur est la mélancolie pour MARGUERITE DURAS et comment la montrer à...

Lettre à JEAN-PIERRE MIQUEL
Marcel Bozonnet
Oui cher Jean-Pierre,
Jouer est un art. Bien sûr, on pourrait dire que c'est un artisanat, un métier, une profession. Être debout sur la scène du monde, dire à voix haute et claire la parole de...
