Lettre d’ÉRIC VIGNER à JACQUES BLANC
Pour les 10 ans du Quartz (1988-1998)
Cher Jacques,
Le compagnonnage avec Brest s'est fait immédiatement après mon premier spectacle : La Maison d'Os de Roland Dubillard.
C'était autour d'un lieu, une usine à matelas désaffectée à Issy-les-Moulineaux, que nous nous sommes rencontrés.
Deux ans plus tard avec Claude (Becker), nous avons cherché des lieux pour faire exister le rapport juste entre l'écriture et l'espace, le théâtre et les spectateurs pour les autres créations : "ne plus être devant, mais bien être dedans" voilà la question.
Si je devais emporter une seule chose du souvenir avec Brest, malgré la création du Régiment de Sambre et Meuse, l'accueil de L'Illusion Comique et de Marion de Lorme, ce serait La Pluie d'été dans cet ancien cinéma des années cinquante le Stella à Lambézellec dans la banlieue brestoise: Ce serait la venue de Marguerite et son arrivée à 20h59, à une minute du commencement (750 km en voiture, Bénédicte conduisant) et le regard de Marguerite, son oeil sur le spectacle. Le témoignage, je ne peux pas le dire. Bénédicte l'a fait et je me reconnais dans son écriture.
C'est cette parole que je te donne pour ce livre sur les dix ans du Quartz : "D’une écriture à l’autre"