Depuis mon premier spectacle La Maison d'Os, de Roland Dubillard, la problématique liée au lieu, à son histoire, à sa mémoire intrinsèque, à sa magie propre est au centre de mon travail.
La Maison d'Os fut d'abord créée dans une ancienne usine à matelas désaffectée d'Issy-les-Moulineaux, lieu magique, vertical qui gardait en lui le passé d'une activité ouvrière artisanale, lieu où la symbolique dubillardienne du "dedans" et du "dehors" trouvait son sens et sa plénitude.
Pour le Festival d'Automne en 1991, j'ai recréé La Maison d'Os dans un espace labyrinthique souterrain infini, où le temps n'avait pas encore laissé de trace sur la surface lisse du béton.
Mon travail est toujours lié à la réalité du lieu investi. Pour la première fois, avec La Pluie d'Eté, j'ai été confronté au théâtre à l'italienne où l'organisation architecturale détermine, codifie la mise en forme de la représentation et de sa perception sur un mode d'appréhension du monde établi au Quattrocento.