LE RÉGIMENT DE SAMBRE ET MEUSE

Autre
Théâtre
LE RÉGIMENT DE SAMBRE ET MEUSE
Éric Vigner

Présentation

1992

C'est une composition de textes d'auteurs incontournables sur la guerre, sa mémoire et ses réalités, de la première guerre mondiale à la guerre du golfe. C'est le théâtre entier, y compris les spectateurs, qui contribue à la fiction dans un rapport inhabituel cher au metteur en scène. La guerre, c'est le théâtre désaffecté situé en zone interdite, où sont retranchés les sept acteurs évoquant cette ville qui est un champ de bataille depuis des années, ce front perpétuel qui les entoure. "Il font du théâtre un acte de résistance."

Le Régiment de Sambre et Meuse
C'est une chanson, un air qui s'est inscrit au fil du temps dans la memoire collective des Français.

Le Régiment de Sambre et Meuse
(Ce qui l'en reste)
Ils sont 7 acteurs, interprétant, tout feu, tout flamme, quelques fragments imaginaires de la vie d'un régiment mythique qui a pris ses quartiers, le temps d'une représentation dans un abri de théâtre.

Le Régiment de Sambre et Meuse
C'est l'histoire de tous les Escadrons, bataillons, régiments, qui passent à travers cent ans de drôles de paix, de drôles de guerres, de chansons, sur la ligne Maginot et de lessives étendues sur la ligne Siegfried, de morts glorieuses pour la patrie et de morts d'ennui dans les casernes, de théâtre aux armées et de tragique troupier.

Le Régiment de Sambre et Meuse
Un monde étrange, un monde a part.

La Compagnie Suzanne M. fidele a sa devise "mieux vaut parler comme on veut que comme il faut" poursuit son interrogation amorcée avec la Maison d'Os quant a l'existence et aux destins humains.

"Nous sommes dans une période assez proche de cette période-là, dans un bordel monstrueux en ce moment. Tout fout le camp et quand le lis ces lettres, je me dis qu'il faut commencer à construire, à chercher quelque chose pour l'avenir. Représenter une œuvre très cohérente, dans une structure dramaturgique classique, je ne peux pas parce le mode de construction de cette oeuvre correspond à une image du monde qui appartient au 17e siècle. Les choses ne vont pas ainsi aujourd'hui, on ne peut voir que par petits bouts, par fragments. De la mise en confrontation, en tension de ces fragments naîtra peut-être quelque chose d'un nouveau mode."
ÉRIC VIGNER

Ce spectacle a donné lieu à une collaboration du Théâtre de Caen avec la Comédie de Caen et le Mémorial pour la Paix.

Extrait du parcours

"On ne va pas faire la guerre si on ne l'aime pas, si l'on ne se sent pas fait - ou si l'on veut destiné - pour le combat. Le théâtre c'est pareil."
Jean Genet, Les Paravents

"Pendant les répétitions pour La Maison d'Os, nous écoutions la radio dans cette usine où il gelait à pierre fendre, suivant tous les épisodes de la guerre du golfe. Comme ça, dans l’usine désaffectée, dans cet univers de pierre, de gel, le conflit était de l’ordre du fantasme. Alors, j’ai imaginé le prochain spectacle, comme une suite : Le rÉgiment de sambre et meuse. Qu’est-ce que c’est la guerre pour nous, pour moi ? Moi, qui n’ai pas fait la guerre, qui n’ai pas été confronté directement à cette réalité-là. Alors, j’ai inventé une fiction pour sept acteurs dans une ville ruinée, où la guerre est quotidienne depuis des années, quelque part dans le monde. Ils se retrouvent en secret dans un théâtre désaffecté, un théâtre qui n’existe plus, situé dans une zone interdite. Ils font du théâtre un acte de résistance par rapport à la réalité qu’ils vivent."
ÉRIC VIGNER

"Il y a un rapport entre le théâtre et la mort ; entre le théâtre et la guerre. Il y a une relation entre le travail théâtral et le travail militaire. Au théâtre, il y a un danger de mort imaginaire. À la guerre, il y a un danger de mort réel. Le théâtre est dans la situation d’une compagnie, d’une division qui doit monter à l’assaut d’une citadelle et qui n’a pas les moyens de remporter une victoire. Il faut avoir recours à l’invention." 
ANTOINE VITEZ [1]

LE RÉGIMENT DE SAMBRE ET MEUSE naît de fragments, issus de textes littéraires et poétiques d’AlPHonse Allais, Louis-Ferdinand CÉline, Jean Genet, Roland Dubillard, Georges Courteline et Franz Marc, qui ont trait à leurs expériences de la vie militaire et de la guerre. Éric Vigner bouleverse la dramaturgie classique, éclate la linéarité. Ni début ni milieu ni fin. On saute dans le temps, à travers les auteurs.

Parmi ces textes, il y a trois lettres de Franz Marc - un peintre, engagé volontaire. Il est à Verdun et il écrit à sa femme. Il ne parle pas de la guerre, il parle de son art. Il parle du spirituel dans l’art. Fondateur du “Blaue Reiter” avec Kandinsky, il est ami de Klee. Cela fait à peine trois ans qu’il peint, il a trente ans. Il a déjà traversé toutes les nouvelles formes picturales de son temps (le cubisme, le fauvisme…) et il se dirige tout doucement vers l’abstraction. Il signe l’acte de naissance de la couleur arbitraire, de la couleur subjective. Elle est moins représentative de la nature mais combien plus expressive parce qu’appelée, par les peintres, à évoquer un état d’esprit, une émotion, une autre nature, celle du monde intérieur. Il est à la guerre et il dit à sa femme : "Derrière la guerre, derrière la réalité de la guerre, des batailles, il y a quelque chose. Quelque chose de l’ordre du monde, de l’harmonie". Il a cette intuition qu’il voudrait exprimer dans sa peinture. Mais il ne le peut pas, parce qu’il est dans la guerre.

"Nous vivons aujourd’hui l’un des moments les plus importants de l’histoire des civilisations. Tout ce que nous traînons encore avec nous de culture ancienne est "un  présent qui appartient au passé"…  Aujourd’hui, personne ne pourra dire vers quelle sorte de culture nous allons, parce que nous sommes nous-mêmes en pleine mutation; nous autres (peintres modernes) contribuons largement à créer un art  “nouveau-né”  pour l’époque à venir qui donnera naissance à toutes les nouvelles lois et notions; il doit devenir si pur, si hardi qu’il permettra “toutes les possibilités” que lui donnera la nouvelle époque. Nous sommes déjà sur "l'autre côté" - sur le côté de la non-vanité, de la non-application de la connaissance. Nos compétences sont en nous ; muet, l’homme noble ne parle pas des aspects techniques de l’existence. Une seule chose doit être faite : l'art doit être libéré de son masque. De nos jours, le but de l'art n'est plus de servir de grands ou petits prétextes. L'art est - ou doit être - métaphysique. L'art va se libérer lui-même des objectifs et des propositions de l’homme. Nous ne peindrons plus la forêt, ou un cheval, comme nous les aimons ou comme ils nous apparaissent, mais comme ils sont en réalité, leur sentiment à eux, leur nature absolue derrière les apparences, derrière ce que nous voyons… Désormais, nous devons désapprendre à représenter les animaux ou les plantes tels que nous pensons les voir, mais représenter dans nos œuvres la relation que nous avons avec eux. Chaque chose sur terre a sa forme propre, sa formule que nos mains maladroites ne peuvent appréhender, mais que nous saisissons intuitivement dans la mesure de notre talent. Nous ne connaîtrons qu’une partie - le temps de notre existence sur terre - mais ne croyons-nous pas tous en la métamorphose ? Nous, les artistes, nous y croyons : sinon, pourquoi cette éternelle recherche de formes métamorphiques ? Les choses telles qu’elles sont vraiment, au-delà de ce qu’elles paraissent être ? Les choses parlent : il y a en elles une volonté, et une forme. Pourquoi devrions-nous interférer ? Nous ne pouvons rien leur apprendre… Nous sommes, je crois, à la croisée de deux époques, mais les champs sont encore en friche. Les vieilles idées et les formes du passé refusent de partir. Elles persistent, mènent une fausse existence, et nous sommes confrontés à la tâche herculéenne de les chasser pour faire place au Nouveau. Les apparences sont banales et plates - enlevez-les complètement de vos pensées - pensez par vous-mêmes, regardez le monde libéré des apparences : ce qui reste, c’est le monde, en perpétuel mouvement, dans sa forme vraie. Une forme, dont nous, les artistes, pouvons capter une lueur."
Franz Marc, LETTRES DU FRONT

LE RÉGIMENT DE SAMBRE ET MEUSE est créé le 24 mars 1992 au Quartz à Brest avec sept comédiens de la COMPAGNIE SUZANNE M. ÉRIC VIGNER: BRUNO BOULZAGUET, ARNAUD CHURIN, PHILIPPE COTTEN, BENOÎT DI MARCO, ARTHUR NAUZYCIEL, DOMINIQUE PARENT et GUILLAUME RANNOU.

Cette fois le lieu de la représentation est un théâtre tout entier. ÉRIC VIGNER cherche les formes qui correspondent, remodèle l'espace pour faire ressortir les liaisons verticales. Avec le rire nerveux de ceux qui vont mourir, un échantillon de chair à canon se repasse une dernière fois LA GRANDE ILLUSION.

"Franz Marc se pose la question d’un nouveau mode de représentation. Je crois qu’on est assez proche en ce moment de cette période-là. Il faut commencer à construire, à chercher pour l’avenir. Je trouve très difficile, aujourd’hui de représenter une œuvre cohérente dans une structure classique. Les choses ne vont pas ainsi aujourd’hui. Je crois qu’on ne peut voir que par bouts, par fragments, et que de la mise en confrontation, en tension de ces fragments naîtra peut-être quelque chose d’un nouveau monde, je ne sais pas lequel."
ÉV

"Je voudrais ressembler à ces gamins. Comme eux, aussi, j’ai le goût du secret. J’ai envie de travailler comme un peintre qui a travaillé seul pendant des mois, loin des regards, et dévoile enfin sa toile; comme un instant douloureux."
ÉV

Après la tournée du RÉGIMENT DE SAMBRE ET MEUSE au Théâtre de la Commune à Aubervilliers et au Théâtre de Caen, ÉRIC VIGNER travaille avec ANATOLI VASSILIEV à Moscou, YOSHI OÏDA (dans le cadre de l’Académie Expérimentale des Théâtres) et LUCA RONCONI. En 1993, il est invité par PETER BROOK pour mener un atelier de recherche sur la mise en scène. Dès lors, son travail s’inscrit dans la lignée des metteurs en scène les plus novateurs de sa génération.

[1] ANTOINE VITEZ, cours donné au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique à Paris en 1976

© Photographies : Alain Fonteray
Textes assemblés par Jutta Johanna Weiss

Générique & production

Œuvre originale

Alphonse Allais (1854 - 1905), Louis-Ferdinand Céline (1894 - 1961), Jean Genet (1910 - 1986), Roland Dubillard (1923 - 2011), Georges Courteline (1858 - 1929), Franz Marc (1880 - 1916)

Générique

Langue du spectacle: 
Français
Nombre d'interprètes: 
7
Mise en scène & décor: 
Costumes: 
Lumière: 
Maquillage: 
Collaboration artistique: 
Assistant(e) à la mise en scène: 
Reportage photographique: 
Artifices::
Illustration musicale::

Création production

Année de création: 
1992
Date de création: 
24 Mär 1992
Lieu(x) de création: 
Nombre de représentations: 
33
Nombre de spectacteurs: 
9 900

Calendrier

Répétitions & création

Répétitions au Théâtre de la Commune · Aubervilliers 03 Feb 1992 - 28 Feb 1992
Création au Quartz à Brest 25 Mai 1992 - 28 Mai 1992

En tournée

Théâtre de la Commune à Aubervilliers 07 Apr 1992 - 26 Apr 1992
Théâtre de Caen 18 Jan 1993 - 22 Jan 1993

Communication

Création

Le Quartz Scène nationale de Brest
Le Quartz Scène nationale de Brest

En tournée

Presse

"La scène est nue, elle représente un théâtre dans la zone interdite. On passe de l’émotion au comique absurde et à la dérision froide, on glisse sur le tragique."
Le Monde
"Une fiction pour sept personnages - comme les sept samouraïs - qui essaient de faire du théâtre un acte de résistance."
Le Nouvel Observateur
"De ces écrits non théâtraux, ÉRIC VIGNER fait sourdre le plain-chant du théâtre. Un vaste plateau de bois s'allume çà et là de poésie visionnaire."
L'Événement du Jeudi
"Le bataillon de choc des comédiens mène l'assaut tambour battant."
La Croix
"La maîtrise de l'espace scénique dont témoigne ÉRIC VIGNER et la rigueur de sa direction d'acteurs le placent à part. Il fait sans fracas son théâtre qui prend appui sur la cohésion d'une troupe jeune, en puisant son inspiration chez des auteurs consacrés."
Révolution
Presse nationale - Avant-papier
Mär 1992
Isabelle Chouffet
1992-03
Presse nationale - Critique
Jan 1993
1993-01
Presse régionale - Avant-papier
Jan 1993
1993-01
Presse régionale - Avant-papier
18 Mär 1992
1992-03-18
Presse régionale - Avant-papier
18 Mär 1992
1992-03-18
Presse régionale - Annonce
20 Mär 1992
1992-03-20
Presse régionale - Avant-papier
21 Mär 1992
Pierre Gilles
1992-03-21
Presse régionale - Avant-papier
21 Mär 1992
1992-03-21
Presse régionale - Critique
26 Mär 1992
Pierre Gilles
1992-03-26
Presse régionale - Critique
26 Mär 1992
Jean-Luc Germain
1992-03-26
Presse nationale - Avant-papier
30 Mär 1992
1992-03-30
Presse nationale - Avant-papier
02 Apr 1992
Ruth Valentini
1992-04-02
Presse nationale - Critique
03 Apr 1992
Colette Godard
1992-04-03
Presse nationale - Avant-papier
03 Apr 1992
1992-04-03
Presse régionale - Critique
08 Apr 1992
Marc Voline
1992-04-08
Presse nationale - Avant-papier
10 Apr 1992
Stephane Koechlin
1992-04-10
Presse nationale - Avant-papier
17 Apr 1992
1992-04-17
Presse nationale - Critique
22 Apr 1992
Laurence Hetier
1992-04-22
Presse nationale - Critique
23 Apr 1992
Raymonde Temkine
1992-04-23
Presse nationale - Critique
23 Apr 1992
Emmanuelle Klausner
1992-04-23
Presse nationale - Critique
24 Apr 1992
Didier Méreuze
1992-04-24
Presse régionale - Avant-papier
15 Jan 1993
1993-01-15
Presse régionale - Avant-papier
16 Jan 1993
1993-01-16
Presse régionale - Avant-papier
18 Jan 1993
Yannick Butel
1993-01-18
Presse régionale - Critique
21 Jan 1993
Xavier Alexandre
1993-01-21
Presse régionale - Critique
29 Jan 1993
Patrick Nicolle
1993-01-29

Albums photos

Videos

Audio

Décor

Propos

Le décor = le théâtre

Janvier 1992 · ÉRIC VIGNER

Un théâtre transformé en abri pendant la guerre, n'importe laquelle des sacs de sable contre les murs, quelques signes témoignent d'une occupation militaire, éphémère, drapeaux, le portrait d'un homme en uniforme. La nuit.

...

Scénographie

ÉRIC VIGNER

Le lieu de la représentation est celui du théâtre tout entier, il n'y a plus de division entre la scène et la salle, plus de quatrième mur, les acteurs et les spectateurs sont dans le même espace, le plus souvent les spectateurs sont dans l'espace de jeu des acteurs, impliqués...

Matière artistique

13 photos · Compagnie Suzanne M. Éric Vigner
Texte

Franz Marc (1880 - 1916) est un peintre allemand important, emporté par la guerre de 1914. Il fut un des fondateurs du mouvement "Der blaue Reiter" avec W. Kandinsky, et laisse à ceux qui le connaissent, la vision, entre autres, de ses chevaux peints en à plat ou cern...

Texte

Synopsis · ÉRIC VIGNER

Les ruines d'un théâtre, (ce qu'il en reste), sous les décombres, dans une ville où la guerre est journalière depuis des années.

Un théâtre dans la zone interdite, dont ils ont fait leur QG.

Ils se sont appelés, "Le Régiment de Sambre et Meuse", en mémoire d'un régiment mort...

Partitions & musiques

LE REGIMENT DE SAMBRE ET MEUSE

Tous ces fiers enfants de la Gaule
allaient sans trève et sans repos
avec leurs fusils sur l'épaule
courage au coeur et sac au dos,
la gloire était leur nourriture
ils étaient sans pain, sans souliers,
la nuit ils couchaient sur la dure...

Note d’intention & entretien
Note d’intention & entretien

Ce spectacle est une rêverie...

Ce spectacle est une rêverie, un voyage dans l'imaginaire, un rêve lié à l'armée, la vie militaire et la guerre. Ce spectacle est pensé comme un environnement de Beuys ou un collage de Rauschenberg...

Note d’intention & entretien

Manifeste

" Mieux vaut parler comme on veut que comme il faut, ou sinon je vais me taire c'est à choisir..."
Roland Dubillard, La Maison d'os

Ce premier spectacle était "manifeste" d'une volonté artistique, esthétique et morale de faire ici...

Note d’intention & entretien

ÉRIC VIGNER a créé, avec sa compagnie Suzanne M., LA MAISON D’OS de ROLAND DUBILLARD.

"Il m'a fait connaître une des plus belles pièces carnavalesques modernes, dit François Regnault, montée par lui avec l'art si rare qui sait faire surgir toutes les inqui...

Dramaturgie

"Le seul fait d'exister est un véritable bonheur"

Les poètes étrangers, CENDRARS et APOLLINAIRE particulièrement, se sentent une dette à l'égard de la France ; ils s'engagent ! On sait la suite de cette histoire lamentable : Cendrars perd un bras, la main droite - celle qui écrit, le jour même ou REMY DE GOURMONT meurt......

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1 · ...17 Janvier 1991, déclenchement des hostilités dans le Golf, et première représentation de la Maison d'Os dans cet endroit glacé d'Issy-les-Moulineaux. Après la représentation nous avons regardé War in the Golf en direct à la télévision. (Extrait du...

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"On ne va pas faire la guerre si on ne l'aime pas, si l'on ne se sent pas fait - ou si l'on veut destiné- pour le combat. Le théâtre c'est pareil."
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Lettre de JEAN GENET à Roger Blin, à propos des...

Dramaturgie

Sur la scène
l ' oe u v r e d ' a r t
naissait
en PRISON !
Dans SA cellule, la cellule de la mort !
Aurais-je touché au grand secret de l'art,
masquant la tragique condition de la CRÉATION...

Tadeusz Kantor, Rencontres avec la mort...

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