Le Télégramme · 13 octobre 2011 · LA PLACE ROYALE
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Le Télégramme
13 octobre 2011 · ISABELLE NIVET
Théâtres · La Place royale · des costumes made in Lorient
Les comédiens portent des costumes réalisés par Sophie Hoarau et son atelier à Lorient. Reportage.
Des pantalons comme si les bijoux de la reine d'Angleterre s'étaient envolés pour se coller dessus. Une robe d'intérieur psychédélique, possible dans un film de Blake Edwards. Un chemisier en faille de soie qu'on jurerait avoir vu sur Audrey Hepburn. Une robe bleu nuit scintillante comme sortie d'un Moyen Âge futuriste...
Des costumes hallucinants, aux couleurs très franches, dessinés par Éric Vigner, qui ne dépareraient pas sur un podium de défilé, derrière lesquels s'est activé pendant l'été un atelier de couture emmené par Sophie Hoarau, transfuge de la "Quincail'Compagnie" à Poullaouen.
L'esthétique des tournois
La collaboration entre Sophie Hoarau, costumière fantasque et créative, et le CDDB, se poursuit depuis des années. On se souvient de Othello, vu par Vigner, une variation sur le noir et blanc, ou de Break your leg et ses tenues de patineuses américaines imaginées par Marc Lainé.
Pour La Place royale, les premières recherches ont débuté il y a presqu'un an, autour de l'esthétique des tournois, des carrousels, des drapeaux, des fanions. En essayant de réinventer ce à quoi ressemblerait aujourd'hui la mode de cette jeunesse dorée, excentrique. Où elle s'habillerait. Peut-être chez Kenzo, qui a installé récemment son show-room place des Vosges, à qui les pantalons de la pièce font un clin d'œil appuyé?
Des bijoux de jambes
Dans l'atelier installé au CDDB, quatre personnes travaillent autour de Sophie, qui a réalisé le plus gros du travail en compagnie de François Blaizot, costumier de théâtre et de cinéma. Ensemble, ils font évoluer les costumes, trouvent les matériaux, la manière de les faire plier, d'après les dessins de Vigner. Partout, du tissu, des rubans, des boîtes, remplies d'accessoires brillants, qui tapissent les fameux pantalons "Des bijoux de jambes", comme dit Sophie. Une vingtaine de pièces uniques qui vont devoir tenir pendant au moins 87 représentations...
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| le_telegramme_13oct11_la_place_royale.pdf | 2.71 MB |