L'Express
28 janvier 1999 · Laurent Neveu
Une adaptation plus qu'une lecture fidèle.
Maîtresse de tous les hommes qui comptent à la cour de Louis XIII, la courtisane découvre avec Didier, un idéaliste issu du peuple, une passion authentique qu'elle ne pourra cependant vivre. Écrite par Victor Hugo à 27 ans, cette pièce participa à l'intrusion du romantisme dans le théâtre. La censure en retarda la représentation, qui n'intervint que dix-huit mois après celle d'Hernani, pourtant écrit après Marion de Lorme.
Éric Vigner propose une adaptation plutôt qu'une lecture fidèle, insistant sur "le rapport au corps, à la musique et aux arts plastiques". L'Ensemble Matheus tisse avec Strauss et Vivaldi une toile de fond musicale à cette Marion au verbe émouvant : un spectacle vif sans ornementation superflue.