La Provence · 14 novembre 2006 · JUSQU'À CE QUE LA MORT NOUS SÉPARE
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La Provence
14 novembre 2006 · Olga BIBILONI
Catherine Jacob, une mère maîtresse du jeu
Dès ce soir au Gymnase à Marseille, dans Jusqu'à ce que la mort nous sépare, Catherine Jacob parle de son rôle, de la scène.
Cette voix qui voile les syllabes d'un léger flou est celle de Catherine Jacob. Celle aussi que Louis Chédid a choisie pour être la narratrice de son conte pour enfants en 14 chansons, Le soldat rose.
Elle s'en amuse, racontant aussitôt comment l'œuvre, portée par une quinzaine de chanteurs, se décline en concerts (hier au Grand Rex à Paris), CD, livres, et DVD au mois de janvier...
On est loin de l'univers - même si le rapport à l'enfance, à l'enfant plus justement, n'y est pas absent , du rôle qu'elle tient dans Jusqu'à ce que la mort nous sépare. Emportée par "la mini-tournée de la pièce avant le Rond-Point à Paris, en janvier et février", elle sera au Gymnase, dès ce soir.
Eric Vigner met en scène ce texte de Rémi de Vos (Actes-Sud Papiers) à qui il est lié par une complicité humaine autant qu'artistique.
"Il respecte beaucoup son écriture, dit Catherine Jacob. Il nous fait jouer les points de suspension, les virgules... C'est une écriture qui a l'air très simple, les phrases sont courtes mais curieusement, c'est une langue difficile à apprendre. Avec, sous des dehors très gentils, des sorties de routes terrifiantes."
La mère officiellement
L'histoire est celle d'un homme, Simon (Micha Lescot), qui est ramené vers sa famille par le décès de sa grand-mère. Il retrouve Anne, son ex-fiancée (rôle que se partageront en alternance Hélène et Claude Perron) et Madeleine. "C'est une pièce un peu curieuse, très obsessionnelle, avec de vrais ressorts comiques même si ce n'est pas ce qui m'a intéressée. J'aime la situation tendue, le côté impitoyable de Madeleine. Les années d'absence sont des années opaques. Ces deux-là, la mère et le fils, ne se parlent plus depuis longtemps et ne se sont plus revus. C'est tout sauf simple, comme la famille en fait..."
"Officiellement, je suis Madeleine", souffle Catherine Jacob, s'amusant de l'effet garanti de cette précision. Elle décrit "un système de poupées russes avec une chute qui suppose que l'on a tous joué des rôles".
Cinéma, théâtre... Si Catherine Jacob aime "alterner les genres", elle revient toujours vers la scène avec bonheur: "Parce que le théâtre, ça vous roule un peu dans la caillasse, c'est dur. Au final, on se remet en question, en danger."
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