Express Styles · 25 janvier 2007 · JUSQU'À CE QUE LA MORT NOUS SÉPARE

Express Styles · 25 janvier 2007 · JUSQU'À CE QUE LA MORT NOUS SÉPARE
Eric Vigner lit la nouvelle pièce de Rémi De Vos comme on savoure une bande dessinée.
Presse nationale
Critique
Laurence Liban
25 Jan 2007
L'Express Styles
Langue: Français
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L’Express

25/31 janvier 2007 · LAURENCE LIBAN

Une délicieuse comédie mortuaire

Étirant le décor panoramique d'une habitation des années 1970 sur toute la longueur de l'immense scène du Rond-Point, ÉRIC VIGNER lit la nouvelle pièce de RÉMI DE VOS comme on savoure une bande dessinée.

Trois comédiens, choisis aussi pour le dessin de leur silhouette, campent trois personnages au fil d'une série de scènes rapides, conçues comme des vignettes : la mère (ondulante CATHERINE JACOB), le fils (MICHA LESCOT, grand sifflet vêtu de noir) et son amie d'enfance (CLAUDE PERRON, poupée de cire et de son) se retrouvent après la crémation de la grand-mère.

L'urne est là, toute chaude. Il serait si simple de ne pas y toucher... Mais la catastrophe a lieu, déclenchant une fantastique série de mensonges et de rires. Sous l'aspect délicieux d'une comédie mortuaire, l'auteur opère la rencontre entre une mère et un fils qui ne se sont jamais parlé. VIGNER, lecteur attentif et spirituel, lui rend toute sa folie. Le choix des musiques d'époque, leur légèreté ironique et le talent des comédiens font de cette soirée une exception pleine de fantaisies dans la gravité.