Comédie-ballet
MOLIÈRE invente le genre de la comédie-ballet pour satisfaire aux goûts du roi, qui préfère de beaucoup, semble-t-il, ces œuvres aux comédies pures; le souverain n'a en effet jamais vu représenter Dom Juan, ni Les Fourberies de Scapin, ni probablement Le Misanthrope. MOLIÈRE donne ainsi naissance à une bonne quinzaine d'œuvres, conçues en collaboration avec les plus grands musiciens de son temps, tels que LULLY de 1661 à 1670 et MARC-ANTOINE CHARPENTIER ensuite.
"Il a, le premier, inventé la manière de mêler des scènes de musique et des ballets dans ses comédies et trouvé par là un nouveau secret de plaire qui avait été jusqu'alors inconnu", dit Donneau de Visé. En effet, s'il existe depuis longtemps des Divertissements de Cour faisant appel à la musique et à la danse, possédant leurs traditions et leurs théoriciens, ce genre ancien, sans aucune prétention littéraire, ne vise que le plaisir du spectacle dans l'instant. L'originalité de MOLIÈRE consiste au contraire, et les contemporains ne s'y trompent pas, à élaborer une œuvre ménageant un lien plus net entre le texte de la comédie, et les arts d'agrément, la musique et la danse.
LES FÂCHEUX constituent la première en date des comédies-ballets, événement capital qui détermine une grande partie de la création moliéresque. En effet, outre le fait que le roi éprouve une véritable passion pour la danse, et qu'il n’hésite pas à participer lui-même avec quelques courtisans à certains ballets, il comprend aussitôt le parti qu'il pourra tirer, pour rehausser son prestige politique, de ce type de réjouissances éclatantes. Il confie au Dauphin :
"Un roi de France doit voir dans ces divertissements autre chose que de simples plaisirs. Les peuples se plaisent au spectacle où, au fond, on a toujours pour but de leur plaire […]. Par là nous tenons leurs esprits et leurs cœurs quelquefois plus fortement peut-être que la récompense et les bienfaits et […] à l’égard des étrangers, ce qui se consume en ces dépenses, qui peuvent passer pour superflues, fait sur eux une impression très avantageuse de magnificence, de puissance, de richesse et de grandeur."
Cependant, dans LES FÂCHEUX, le lien qui devrait unir l'intrigue de la comédie au ballet est encore quasi inexistant, et MOLIÈRE lui-même rapporte dans l'Avertissement qu'il a dû tâtonner au début :
"Comme le temps était fort précipité, et que tout cela ne fut pas réglé entièrement par une même tête, on trouvera peut-être quelques endroits du ballet qui n'entrent pas dans la comédie aussi naturellement que d'autres. Quoi qu'il en soit, c'est un mélange qui est nouveau pour nos théâtres, et […] il peut servir d'idées à d'autres choses qui pourraient être méditées avec plus de loisir."
Il s'avise de placer des intermèdes de danse dans les entractes de la comédie et de les "coudre au sujet", de façon à "ne faire qu'une seule chose du ballet et de la comédie". Mais, contrairement à ce qu'on attendrait, l'esthétique de la comédie-ballet ne présente pas d'évolution continue, car MOLIÈRE semble varier ses conceptions selon les occasions : certains ornements sont simplement juxtaposés à la suite d'une scène qui ne les appelle pas, comme le premier intermède du Malade imaginaire, d'autres au contraire sont intégrés de façon plus nécessaire à l'intrigue - c'est le cas pour les turqueries du Bourgeois gentilhomme. En fait, il existe toute sorte de liens thématiques, formels ou métaphoriques entre les intermèdes et la fiction de la comédie, ainsi que divers jeux de contraste ou de complémentarité entre le ton de la comédie et les effets de musique ou de danse qui, par exemple, peuvent même faire rire.
Peut-être ne sommes-nous plus à même d'apprécier ce genre mêlé, nous qui portons aujourd'hui toute notre attention sur la pièce, négligeant injustement la partie musicale. Mais c'est appauvrir, et peut-être même trahir ces œuvres que de les dépouiller de leurs ornements, car la musique et la danse suscitent une certaine ivresse dans la joie finale du dénouement, de sorte que le rire-sanction à l'endroit d'un héros obsédé fait place à certains moments à un rire d'indulgence : "Ce que le rire a préparé, la fantaisie des ornements l'achève en une envolée légère" (Ch. Mazouer, MOLIÈRE et ses comédies-ballets, p. 229).
Cette production est certes inégale, mais, si l'on tend à oublier aujourd'hui La princesse d'Élide, Mélicerte ou Les Amants magnifiques - qui ont pourtant le mérite d'avoir ouvert la voie à l'opéra -, le genre connaît des réussites incontestées comme Le Bourgeois gentilhomme et Le Malade imaginaire.
Le Bourgeois gentilhomme
Au mois de novembre 1669, Louis XIV avait reçu en grande pompe, à Saint-Germain, un envoyé du sultan. Mais le personnage avait manifesté une indifférence si complète pour la magnificence de la réception qu'on garda rancune à ce dédaigneux et qu'on ne manqua pas l'occasion de se moquer de lui et de la civilisation étrange qu'il représentait. À vrai dire, depuis longtemps déjà, les turqueries étaient à la mode. Dès 164I, Scudéry et sa sœur avaient fait paraître un long roman à succès : Ibrahim ou l'illustre Bassa, qui révélait une Turquie de fantaisie. En 1645, Rotrou avait, dans sa comédie la Sœur, fait parler le turc à l'un de ses personnages.
Lully, en 1660, avait offert à la cour un Récit turquesque de sa façon qui avait ravi Louis XIV. En, 1672, Racine devait tirer d'une intrigue de cour à Constantinople, sa tragédie de Bajazet. Puisque les Turcs avaient du succès, on décida de prendre pour thème du " divertissement royal " une cérémonie turque, et M. le chevalier d'Arvieux, qui revenait d'un long séjour en Orient, fournit aux collaborateurs les éléments authentiques sur lesquels ils pouvaient travailler. Au cours des réunions dans la maison de MOLIÈRE à Auteuil, on arrêta les grandes lignes de l'intrigue. MOLIÈRE, qui avait déjà raillé les manies et les vices de son temps dans ses grandes comédies, utilisa ses notes, feuilleta ses modèles favoris, reprit dans ses inventions précédentes quelques tirades et quelques jeux de scène qui avaient été bien accueillis, accepta les conseils de Lulli, mit en œuvre les qualités physiques de ses comédiens; et il imagina l'aventure de M. Jourdain, le bourgeois riche qui se donne dans la noblesse ".
En raillant la manie d'un parvenu il trouve moyen d'atteindre à la satire sociale, comme La Bruyère, comme les sermonnaires de son temps, comme Dancourt, Lesage, Beaumarchais plus tard devaient le faire après lui. Comme dans la plupart des comédies de MOLIÈRE ,il s'agit d'un mariage dont l'arrangement est troublé par la manie d'un proche parent de la jeune fille, ici, de M. Jourdain, père de Lucile. Le thème est donc analogue à celui de Tartuffe (i664), de l'Amour médecin (1665), de l'avare (1668). Il sera repris dans les Femmes savantes (i672) et le Malade imaginaire (I673). Dans la farce de George Dandin, MOLIÈRE avait déjà, en i668, montré les déboires d'un prétendant à la noblesse. Le Dépit amoureux fournit, pour l'acte III, la scène aimable de la dispute et du raccommodement des amoureux. Aristophane, avec la comédie des Nuées, donne un premier état de la grande scène où M. Jourdain manifeste son ardeur d'apprendre. Mais c'est surtout l'actualité du sujet qui prouve l'originalité de MOLIÈRE. La pièce constitue un document curieux de l'époque où tout financier enrichi achète une charge qui lui confère la noblesse, où tout bourgeois à l'aise achète un domaine de grand seigneur ruiné, dont il prend le nom. Des vérifications des titres avaient eu lieu plusieurs fois depuis i66o et avaient abrogé maintes lettres de noblesse suspectes. La pièce de MOLIÈRE est donc bien une comédie d'actualité et une satire contre un snobisme contemporain.
Source : classiques Larousse
ANALYSE DE LA PIÈCE
ACTE PREMIER.
M. Jourdain, dont le père s'est enrichi en vendant du drap, a décidé de vivre en " homme de qualité ". L'acte s'ouvre sur la conversation des maîtres de musique et de danse qui discutent des mérites de leur art et jugent avec pitié le parvenu qui les paie. Entrée de M. Jourdain qui montre immédiatement son ignorance et sa fatuité. Entrée du ballet qui forme intermède pour passer au second acte (II).
ACTE II
Ayant donné son avis sur la musique, M. Jourdain commande un concert et un ballet pour un dîner où il a prié des gens de qualité. Il prend une leçon de danse et de maintien. Arrivée du maître d'armes et discussion véhémente entre les trois professeurs. Le maître de philosophie qui survient est invité à arbitrer le conflit; mais il tourne les trois autres contre lui. Bataille et sortie des combattants. Le maître de philosophie rentre. M. Jourdain désire apprendre " tout ce qu'il pourra". Mais il renonce à la logique, à la morale, à la physique et se décide pour l'orthographe. M. Jourdain reçoit son tailleur qui lui apporte un habit. Entrée de ballet par les garçons tailleurs qui habillent M. Jourdain en cadence (I, III, IV, V).
ACTE III.
M. Jourdain, qui veut montrer à sa femme et à la servante Nicole ses connaissances nouvelles, réussit seulement à se couvrir de ridicule. M. Jourdain reproche à son mari de fréquenter les nobles, et de ne pas s'occuper du mariage de sa fille. Elle le blâme de recevoir Dorante; mais, malgré ses avis, M. Jourdain se laisse emprunter à nouveau de l'argent par Dorante qui s'est chargé d'offrir une bague à la marquise Dorimène que M. Jourdain courtise. Il se substitue à M. Jourdain pour offrir à Dorimène un dîner et un régal. Nicole prévient Mme Jourdain qu'il y a " anguille sous roche ". Scènes de dépit amoureux entre Cléonte et Lucile, la fille de M. Jourdain, entre Nicole et Covielle. Discussions et raccommodements. M-e Jourdain invite Cléonte à demander la main de Lucile à M. Jourdain, qui refuse parce que Cléonte n'est pas gentilhomme. Covielle propose à Cléonte un stratagème. Arrivée de Dorante et de Dorimène qui s'inquiète des dépenses faites en son honneur. M. Jourdain revient, révèle une fois de plus son ignorance de la civilité et des belles manières. Les convives vont se mettre à table pendant que les cuisiniers font le troisième intermède de danse (III, IV, X, XII, XVI).
ACTE IV.
Le festin tire à sa fin. M. Jourdain adresse à Dorimène de maladroits compliments quand Mme Jourdain survient, indignée, qui dit leur fait à M. Jourdain, à Dorante et à Dorimène qui veut sortir. Le ménage Jourdain continue à se disputer quand apparaît Covielle (déguisé en Turc). Il annonce à M. Jourdain que le fils du Grand Turc (Cléonte également déguisé en Turc) a vu Lucile, s'est épris d'elle et veut l'épouser. Covielle, en flattant les prétentions nobiliaires de M. Jourdain, qui va élevé par son futur gendre à la dignité de " mamamouchi ", obtient une réponse favorable aux espérances de Cléonte. Dorante, qui a accepté de favoriser l'intrigue, est présent. Cérémonie burlesque d'anoblissement du bourgeois (I, II, III, IV et cérémonie turque).
ACTE V.
Mme Jourdain retrouve son mari affublé des insignes de sa nouvelle dignité, et le croit fou. Arrivée de Dorante avec Dorimène qui lui offre de l'épouser. Cléonte et Covielle, en costume turc, qui viennent pour le contrat, sont présentés à Dorimène et Dorante. M. Jourdain veut imposer le fils du Grand Turc comme époux à Lucile qui accepte, en reconnaissant Cléonte sous son déguisement. Même jeu de scène avec Mme Jourdain qui consent au mariage. En attendant le contrat, nouvel intermède de chants et de danses : Ballet des nations avec six entrées (I, III, V, VI).
Source : classiques Larousse
Le Bourgeois Gentilhomme
"Le Roi ayant voulu faire un voyage à Chambord pour y prendre le divertissement de la chasse voulut donner à sa cour celui d'un ballet, et comme l'idée des Turcs, qu'on venait de voir à Paris, était encore toute récente, il crut qu'il serait bon de les faire paraître sur la scène" écrit le chevalier d'Arvieux dans ses mémoires.
Il est vrai que la visite à la Cour de l'envoyé de la Porte en novembre 1669 avait laissé un souvenir cocasse. Croyant avoir affaire à l'ambassadeur du Grand Turc en personne, Louis XIV s'était présenté dans le plus grand faste possible pour impressionner son hôte: son brocart d'or était tellement couvert de diamants "qu'il semblait environné de lumière"; son chapeau était orné d'un "bouquet de plumes magnifiques". Les gentilshommmes étaient à l'image du maître, groupés dans la salle d'audience, où un trône d'argent avait été dressé sur une estrade.
C'est alors que le chevalier d'Arvieux, qui devait tenir la fonction d'interprète auprès du Roi, découvrit, en relisant la lettre du Grand Seigneur, que le mot "Elchi", qui veut dire "ambassadeur", ne s'y trouvait pas et que Soliman Aga n'était pas ambassadeur. Tout le luxe déployé se trouva alors totalement injustifié! Afin d'échapper au ridicule qui le guettait, Louis XIV eut l'idée de commander à LULLY "un ballet turc ridicule" transférant ainsi les moqueries sur les turcs.
Le chevalier d'Arvieux raconte :
"Sa majesté m'ordonna de me joindre à Messieurs MOLIÈRE et de LULLY pour composer une pièce de Théâtre où l'on pût faire entrer quelque chose des habillements et des manières des Turcs. Je me rendis pour cet effet au Village d'Auteuil, où M. de MOLIÈRE avoit une maison fort jolie. Ce fut là que nous travaillâmes à cette pièce de Théâtre... Je fus chargé de tout ce qui regardoit les habillements, les manières des Turcs... Je demeurai huit jours chez Baraillon le maître tailleur, pour faire les habits et turbans à la Turque (...)."
La comédie-ballet fut jouée pour la première fois le 14 octobre 1670 à Chambord, MOLIÈRE dans le rôle de M. Jourdain et LULLY, habitué aux rôles comiques, dans celui du Grand Muphti.
Cérémonie pour les Turcs.
À cette occasion, Louis XIV, qui n'était pas sans humour joua un tour à ses courtisans. Après la représentation, le Roi ne dit pas un mot à MOLIÈRE pendant le souper. Les courtisans commencèrent alors à critiquer la pièce de façon acerbe. Le pauvre MOLIÈRE dut attendre cinq jours avant de rejouer la pièce. Après la seconde représentation, le Roi, qui n'avait pas encore porté son jugement eut la bonté de dire à MOLIÈRE: "Je ne vous ai point parlé de votre pièce à la première représentation, parce que j'ai appréhendé d'être séduit par la manière dont elle avait été représentée, mais, en vérité, MOLIÈRE, vous n'avez encore rien fait qui m'ait tant diverti, et votre pièce est excellente." MOLIÈRE fut rassuré par ces paroles et aussitôt couvert de louanges par les courtisans...
La Comédie-ballet fut reprise les 16 et 20 octobre suivants à Chambord puis les 11 et 13 novembre à St-Germain-en-Laye. Outre l'irrésistible Cérémonie des Turcs, le début de la pièce est très musical grâce au dialogue entre le maître de musique et le maître à danser.
Cléonte en Grand Turc.
M. Jourdain est un bourgeois enrichi qui tente de s'infiltrer dans le grand monde. Pour ce faire, il prend plusieurs initiatives : il refuse le mariage de sa fille Lucile avec Cléonte, qui a le tort de ne pas être un gentilhomme; prend des cours de musique, de danse, d'épée et de philosophie, commande des habits onéreux à son tailleur; côtoie un Dorante, un comte qui lui extorque des fonds en échange de certains contacts avec la cour; courtise enfin une marquise : Dorimène, amante cachée de Dorante, et lui organise un petit ballet en son honneur. Le Bourgeois assiste donc aux répétitions du spectacle. C'est au cours du dialogue entre le maître de musique et le maître à danser que l'on mesure l'importance de ces deux arts à l'époque. Le Maître de musique montre à son client ses compositions:
- Air de l'Elève du Maître de Musique
- Air pour la Sérénade "Je languis nuit et jour"
M. Jourdain trouvant l'air un peu triste, se pique de montrer l'exemple en entonnant une chanson ringarde à l'époque :"Je coyais Jeanneton".
- Dialogue en musique.
Ensuite, viennent les répétitions de danse.
- 1er Intermède montrant les caractères de la danse.
- Monsieur Jourdain prend un cours de danse sur le Menuet des Amants Magnifiques.
Après son cours de maniement de l'épée très sportif et son cours de philophie, M. Jourdain rencontre son tailleur.
- Air des Garçons Tailleurs.
- 2ème Intermède : 2ème Air des Garçons Tailleurs.
Vient alors l'heure du repas.
- 3ème Intermède : Les Cuisiniers
Lorsque les invités Dorimène et Dorante se mettent à table, les musiciens chantent deux airs à boire.
- Chansons à boire
Cléonte de son côté, fâché de ne pouvoir épouser Lucile, prépare un plan machiavélique. Il se fera passer pour le fils du Grand Turc. Ebloui par la position sociale de ce nouveau prétendant, M. Jourdain ne pourra pas lui refuser la main de sa fille. C'est alors que vient la pièce maîtresse de cette comédie-ballet. Pour impressionner M. Jourdain, une troupe menée par Covielle, élève le Bourgeois au rang de Mamamouchi au cours d'une grandiloquente cérémonie turque. Le Grand Muphti préside le rituel de façon très solennelle.
- 4ème et dernier Intermède : la Cérémonie Turque
- Marche pour la Cérémonie Turque
- 1ère Invocation
- 1er Récit du Muphti
- Dialogue du Muphti et des Turcs
- 2ème Récit du Muphti
- 3ème Récit du Muphti et Choeur des Turcs
- 2ème Air
- 2ème Invocation
- 4ème Récit du Muphti et Choeur des Turcs
- 3ème Air pour donner le turban
- 5ème Récit du Muphti et Choeur des Turcs
- 4ème Air pour les coups de sabre
- 6ème Récit du Muphti et Choeur des Turcs
- 5ème Air pour les coups de bâton
- 7ème Récit du Muphti et Choeur des Turcs
- 3ème Invocation
- Marche
M. Jourdain, fortement impressionné, consent à l'union de sa fille avec le fils du Grand Turc (en réalité Cléonte). Le notaire dressera les papiers nécesaires à l'union pendant que le spectacle prévu se déroulera. Tout le monde assiste alors au Ballet des Nations, où se succèdent les récits suisses, gascons, espagnols, italiens et français.