Le Monde · 3 avril 1992 · LE RÉGIMENT DE SAMBRE ET MEUSE
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Le Monde
3 avril 1992 · COLETTE GODARD
Haut les cœurs ! Un pot-pourri de textes pas tristes où il est question de bravoure, de peur, de guerre
"Ce sont des soldats de nulle part, moitié piou-pious, moitié grognards en pleine Berezina. Ils hissent un drapeau sans nationalité, dépenaillés, portent d’invraisemblables uniformes, ils ne ressemblent à rien et, d’ailleurs, ne se ressemblent pas. La scène est nue, elle représente un théâtre dans la zone interdite, dont ils ont fait leur QG", écrit ÉRIC VIGNER, auteur du spectacle.
Intitulé LE RÉGIMENT DE SAMBRE ET MEUSE, il se compose de textes antimilitaristes, dus à ALPHONSE ALLAIS, COURTELINE, CÉLINE, JEAN GENET, ainsi qu’à DUBILLARD dont la troupe a joué l’an dernier LA MAISON D’OS pour le Festival d’automne, plus des extraits de lettres du peintre FRANZ MARC à sa femme, dans lesquelles il parle de son art.
On passe de l’émotion au comique absurde et à la dérision froide, on glisse sur le tragique. Les textes suivent une ligne qui va du premier contact avec l’armée jusqu’au dernier contact avec la vie. Les scènes enchaînent un récit qui détaille un progressif dépouillement - perte du nom, de la mémoire, du chemin. Et enfin la mort.
Menace permanente, elle est toujours présente, dans le noir autour de la scène où les hommes piétinent, tournent en rond, ballottés, misérables et vulnérables. C’est dans les situations extrêmes que le comique se révèle le plus efficace.
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