20 Minutes
3 novembre 2009 · OIHANA GABRIEL
LE SEXE EN TÊTE · Sextett, pièce assez délirante sur les fantasmes d'un homme en deuil
Il arrive que la mort d'une mère réveille les fantasmes les plus fous. C'est en tout cas le sujet de ce Sextett, une pièce à six voix qui mêle rêves et musique. Et qui montre un homme seul, de retour dans la maison familiale après l'enterrement de sa mère, luttant contre les avances de cinq furies désirables, qu'elles apparaissent sous forme de collègue lourde et un peu rigide, de deux lesbiennes chanteuses semblables comme des jumelles, d'une poupée gonflable faite femme... ou même d'un chien.
On sourit devant les mimiques expressives de Micha Lescot, parfait en homme effeminé et perturbé, dont les mouvements se révèlent aussi brusques que les décisions. Cette quatrième collaboration entre Rémi De Vos à la plume et Éric Vigner à la mise en scène parle de mort avec humour et offre un spectacle assez foldingue et fort plaisant.