Le Télégramme · 4 octobre 2012 · LA FACULTÉ

Le Télégramme · 4 octobre 2012 · LA FACULTÉ
Recréation de La Faculté à Lorient après Avignon
Presse régionale
Avant-papier
Isabelle Nivet
04 Oct 2012
Le Télégramme
Langue: Français
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Le Télégramme

4 octobre 2012 · ISABELLE NIVET

La Faculté d'Éric Vigner

Mardi prochain, le Théâtre de Lorient ouvrira sa saison avec la nouvelle création d'Éric Vigner. La Faculté met en scène une pièce écrite par le cinéaste Christophe Honoré, jouée par les comédiens de L'Académie. C'est le dernier volet d'une trilogie conçue pour ces jeunes comédiens qui vivent et travaillent à Lorient, recevant l'enseignement d'Éric Vigner et jouant dans ses créations depuis deux ans.
La clôture d'un cycle consacré à la jeunesse et à la liberté, débuté avec La place royale, de Corneille, suivie de Guantanamo de Frank Smith.
La pièce La Faculté a été écrite par Christophe Honoré, artiste associé au Théâtre de Lorient, autour des fondamentaux de ce cinéaste né à Carhaix (La belle personne, Les bien-aimés, Les chansons d'amour) à savoir les secrets de famille, l'intime...

Crime à l'université
La Faculté est un drame plutôt classique, entre tragédie et scénario de film, autour de l'assassinat d'un jeune gay : dilemmes familiaux, choix, les questions posées ont particulièremenf fait écho chez ados et jeunes adultes, qui se sont retrouvés clans ces préoccupations - peur de l'autre, altérité, homophobie, racisme, perte de l'innocence - faisant du spectacle un vrai "succès jeune" à Avignon. Sur scène, les acteurs portent des costumes dessinés par Vigner lui-même. "Très simples. Un dessin très clair, avec un travail sur la couleur, très visuel, plastique, comme un uniforme d'école. Le professeur en blanc, comme un Méphisto. La mère comme une femme de chambre d'hôtel de luxe. Des costumes d'inspiration un peu américaine".

Sous la neige
Conçue pour Avignon, la pièce a été donnée cet été dans la cour du lycée Mistral, recouverte de 150 tonnes d'un sable blanc censé évoquer la neige, une scénographie énorme, magique pour les spectateurs, exploitant un site de 500 m2, avec arrivée de camions et de scooters... Sur la scène du CDDB, 120 m2, "Il faut tout recréer. Il n'y a pas de décor, juste l'espace du théâtre et un tapis blanc. Tout le travail est fait par la lumière et le son. C'est moins dilué dans un voyage visuel, on est plus proche des acteurs, on les entend plus. Là, on travaille le jeu dans la pureté, dans la densité, avec des tonalités différentes".