Têtu · Juillet 2012 · LA FACULTÉ

Têtu · Juillet 2012 · LA FACULTÉ
Portrait d'Isaïe Sultan
Presse nationale
Avant-papier
Juil 2012
Têtu
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Têtu

Juillet 2012

Scène : Isaïe Sultan

Au Festival d'Avignon, il est au centre de La Faculté, une pièce de Christophe Honoré mise en scène par Éric Vigner. Le troisième rôle gay pour un tout jeune acteur au charisme impressionnant.

"À 12 ans, le théâtre a été mon premier choix personnel. Très vite, j'ai compris que je ferais ça toute ma vie.", confie Isaïe Sultan, qui voulait faire l'acteur pour amuser les gens, pas pour vaincre sa timidité. "Je ne pouvais pas rester dans ma banlieue et attendre que ça vienne à moi. J'ai donc pris le train et je suis venu me trouver un agent à Paris."

C'est Patric Chiha qui lui offre son premier rôle au cinéma dans Domaine, celui d'un ado livré à lui-même et aux garçons, sous le regard de Béatrice Dalle en tante noceuse et débordante. "J'étais touché et impressionné quand il m'a dit que Béatrice Dalle serait ma partenaire. Elle fait des choix et les assume. Elle met toute sa vie dans l'histoire." Puis, ce sera La Terre froide, un court-métrage de Nicolas Mesdom sur une histoire homosexuelle dans le milieu du football.

Ensuite, Isaïe rejoint l'Académie, le projet du metteur en scène Éric Vigner de rassembler des acteurs d'origines diverses autour de trois textes : La Place royale de Corneille, GUANTANAMO de Frank Smith, et La Faculté de Christophe Honoré.

Un meurtre se produit à la Faculté. Crime homophobe ? "Jérémie, que je joue, entretient une relation avec son prof et ne peut donc rien dire." Un troisième rôle gay, une coïncidence ? "Oui, je sais et je ne veux pas être catalogué, je fais attention avec qui je travaille. Si l'homosexualité est au centre de la pièce, il y a également la famille et le désir. Beaucoup de désir."