Le Devoir
26 janvier 2010 · MICHEL BÉLAIR
Séduire...
Chez Go le lendemain, le portrait est tout à fait autre; comme plusieurs, j'abordais ce Sextett plutôt "au neutre", craignant même la "franco-françaiserie" que certains ont décrite autant dans les médias électroniques que dans les journaux. Et puis il y a cette controverse aussi autour de ce qui devait être le clou des célébrations du 30e et qui... m'enfin. Surprise! La mise en scène d'Éric Vigner, le jeu des comédiens — dans l'ambiguïté toujours —, sa façon de faire bouger les corps, la distance, la caricature; tout cela est remarquable. Il n'y a que Denis Marleau ici pour demander à ses acteurs des choses aussi impressionnantes. Evidemment, le texte de Rémi de Vos est très français, enflé, emprunté parfois, daté même avec ces chassés-croisés père-mère un peu ridicules en fin de spectacle. Mais le courant passait.