Marseille L'Hebdo
21 janvier 2004
Avec deux sociétaires dans les rôles titres : Catherine Samie (la doyenne) et Catherine Hiegel. À les voir glisser de cour à jardin, devant derrière un lourd et délicat rideau de perles, on se prend à penser qu'elles auraient pu dire n'importe quel autre texte... Pourtant Duras prend la parole et ses mots entêtants racontent un drame qu'on entend par bribes, en retenant son souffle. Comme dans ces histoires douloureuses où l'on n'ose pas poser les questions. L'instant d'après, le noir se fait. La pièce a été dite. Il flotte dans l'air une beauté impalpable : les cheveux blancs de l'une, la robe rouge de l'autre et le parfum d'Indochine de la troisième.