Notes de travail · Bénédicte Vigner · REVIENS À TOI (ENCORE)

Notes de travail · Bénédicte Vigner · REVIENS À TOI (ENCORE)
Trois personnages sur 14 tableaux.
Document de répétitions
Bénédicte Vigner
1994
Compagnie Suzanne M. Éric Vigner
Langue: Français
Tous droits réservés

Note de travail

Bénédicte Vigner

"Ne pleurez pas sur moi, pleurez sur vous-même"*
Motton .Tableau 14 - Looking at you (revived) again

Abe. ( Abraham) Dermot - Driscoll. 40 ans. Emigré Irlandais . Avec Madame James, son épouse, ils ont eu 7 enfants . Il est sur les routes, maintenant, depuis plus de 10 ans . Il est boiteux.
La femme sombre. Madame James - Marie - Esther - épouse de Abe. Elle vient d'une lignée d'homme rusé. Elle est paralysée.
FP. (la fille de Peragrin-) - l'enfant solitaire de la grand-route . Elle partage, un temps, l'errance de Abe. Elle est hémorragique.

La pièce met en scène, sur 14 tableaux, ces trois personnages qui tentent d'être - ensemble - sans jamais pouvoir se rejoindre. Abandonnés de Dieu et des hommes, ils s'occupent pourtant de vivre. Ils sont à la croisée des chemins sans pouvoir choisir la route à suivre. Crucifiés !

Les 14 tableaux rappellent les 14 Stations de la passion du christ, les 14 stations du chemin de croix .
Dès la première Station , Jésus est comdamné à mort. Dès la première station, tout est déjà fini. "Le futur qui se trouvait devant moi est déjà dans le passé sans jamais avoir été dans le présent".

La pièce est une révolution sonore, scandée par les passages irréguliers d'une roue grinçante. Il n'y a d'autre logique que celle-ci, d'autre parole que celle d'un commencement; un balbutiement. Motton, comme Duras dans La pluie d'été parlent de ces gens qui regardent le monde qui nous est donné à comprendre, privé de sens.

Ils incarnent de leur poésie ceux laissés hors d'ici : ce sont nos Héros Modernes. Suppliciés; qui loin de toutes iniquités et de toutes convoitises adorent leur amour crucifié . C'est une histoire d'amour et d'errance qui s'ouvre sur le mot de la fin: "Possible" ! Ce que pourrait être notre salut, le poète, le dit !