Autour de lui le temps, l'air, le paysage devenaient indécis. Couché sur le sable, ce que j'en apercevais entre les branches écartées de ses jambes nues, tremblait. Le sable gardait la trace de ses pieds, mais gardait aussi la trace d'un sexe ému par la chaleur et le trouble du soir. Chaque cristau étincelait.
- Comment t'appelles-tu ?
- Et toi ?
De cette nuit j'aime l'enfant malicieux, léger, fantasque et vigoureux dont le corps fait frissonner, à son approche, l'eau, le ciel, les rochers, les maisons, les garçons et les filles. Et la page sur quoi j'écris.
JEAN GENET, LE PÊCHEUR DU SUQUET