Nice matin
26 octobre 1999 · A.B.
Une Agnès à la Comédie Française
Quatre vingts à quatre-vingt-dix pour cent des élèves deviennent professionnels
En dix ans, l'E.R.A.C. s'est forgée une identité et s'est hissée jusqu'à la renommée du Conservatoire d'art dramatique de Paris ou du Théâtre national de Strasbourg.
"Nous pouvons évaluer le pourcentage d'anciens élèves qui sont devenus professionnels autour de 80 à 90 %", estime Didier Abadie. Le fastidieux — et souvent injuste — concours de "sortie" n'existe plus. Avec le travail de la troisième année d'insertion professionnelle, directeurs de théâtre ou de castings, et metteurs en scène peuvent juger sur pièce. La preuve, éclatante, a été faite en juin dernier avec les d'Edward Bond, mise en scène de Jean-Pierre Vincent, présentée au théâtre des Amandiers de Nanterre.
À travers un travail de longue haleine sur deux ans, Jean-Pierre Vincent avait mené ce groupe de jeunes acteurs à son exercice de sortie. Exercice de haute école salué comme tel par la critique de tous bords, pour une fois unanime!
Parmi les derniers engagés : Manuel Durand, remarqué au théâtre du Palais Royal, à Paris, dans une pièce inconnue de Guitry, Un sujet de roman, aux côtés du couple prestigieux, Michel Aumont- Geneviève Casile.
Et une petite merveille : Johanna Korthals-Altès, choisie pour incarner la jeune Agnès de L'école des femmes de Molière, jusqu'en février 2000 à la Comédie Française!