Le Nouvel Observateur · 8 décembre 1994 · REVIENS À TOI (ENCORE)
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Le Nouvel Observateur
8 décembre 1994
Motton Club
Il a l'allure juvénile d'un chat sauvage, quelque chose de John Lennon lorsqu'il était encore un enfant de Liverpool. Gregory Motton est né à Londres, d'une mère irlandaise. Il écrit des pièces où chavirent les légendes, les diables, les anges et des personnages en général sans abri et souvent claudicants. Motton a 30 ans. Il a vite déserté les facultés, mais il semble porter en lui la mémoire du monde.
"Notre tête, dit-il, est pleine de choses anciennes que nous ignorons. Elles émergent sans que nous en soyons conscients." La génétique, demain, donnera peut-être raison à ce poète illuminé, ce fils de personne, en tout cas ni de Harold PinteR ni d'Edward Bond.
Motton est joué à Londres dans de petits théâtres. Il a traduit Strindberg, tout simplement parce que sa compagne est suédoise, affirme-t-il. On le croit à moitié, car les ombres et les morts affleurent aussi chez lui dans le monde des vivants. Claude Régy, en France, l'a découvert avec Chutes, et la Terrible Voix de Satan (Christian Bourgois).
Éric Vigner, ce jeune metteur en scène qui nous avait éblouis avec la Pluie d'été de Marguerite Duras, crée Reviens à toi (encore) (Odéon, jusqu'au 16 décembre), une Passion profane en quatorze tableaux et trois personnages qui a suscité, sous la plume d'un père dominicain, une lettre clairvoyante adressée à Eric Vigner : "Le théâtre est le lieu fixe où se dit l'errance. Celle de la parole.
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