Le Nouvel Observateur · 2 juin 1994 · LE JEUNE HOMME
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Le Nouvel Observateur
2 juin 1994 · Odile Quirot
Rêveries d'un auteur solitaire
Quatre metteurs en scène revisitent le théâtre d'un poète inspiré et méconnu, JEAN AUDUREAU
Tout JEAN AUDUREAU en deux semaines, par quatre metteurs en scène, une quarantaine de jeunes comédiens, quelle bonne idée ! Cet homme-là est une énigme, un navigateur solitaire : on le compare parfois à Jean Vauthier ou Paul Claudel pour l'ampleur et le souffle poétique de sa langue, mais il est resté curieusement à l'écart des projecteurs.
JEAN AUDUREAU le visionnaire, peintre dont la palette emprunte le labyrinthe des songes, a 63 ans, quatre ou cinq pièces à son actif, dont Félicité, que Jean-Pierre Vincent, alors administrateur de la Comédie-Française, créa en 1983.
Antoine Bourseiller a révélé en 1966 À Memphis, il y a un homme d'une force prodigieuse, première version de Katherine Barker que met en scène aujourd'hui Jean-Louis Thamin : dans l'Amérique des années 20, l'histoire de quatre frères devenus gangsters par amour pour leur mère.
Le Jeune Homme, créé en 1973 par Pierre Debauche, dialogue philosophique inspiré par l'agonie de Kant, est revisité par Éric Vigner, fervent et talentueux lecteur de Dubillard ou Duras.
Pascal Rambert, auteur lui aussi, retrouve Félicité, la servante inassouvie.
Pierre Vial, de la Comédie-Française, fidèle parmi les fidèles de JEAN AUDUREAU, met en scène la Lève, l'étrange quête d'un père parti à la recherche de son fils, aux enfers.
En février 1995 on découvrira, dans une mise en scène de Jean-Louis Thamin, un texte inédit : Hélène.
Enfin l'année Audureau ?
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