Lorient, Mardi 21- août 2001
On revient au travail à la table. Jean-Damien se tient le plus souvent assis au premier rang, dans la salle. Il est silencieux. Éric et You sont assis sur le podium, à jardin. Elle regarde droit devant elle. Elle dessine les mouvements du texte avec la main droite.
Cromwell et Van Dyck s'accrochent aux rideaux par grappes de lettres capitales. Les trois mots avancent et grandissent. Brillent. Ils s'éloignent et réduisent. Reviennent. Pendant des heures. Ils trouent les yeux. Ils grossissent à la loupe.
On s'engouffre dans la crypte du premier tableau jusqu'à dire apparemment n'importe quoi.
Je compte des hommes à taille humaine jusqu'au quatrième. Là je marque une pause, je souffle un peu et je partage un sentiment.
Au hasard, le vôtre, sur Fan (Van ?) DYCK.
Dites. A quoi croyez-vous ? à autre chose ? Qui coûte la vie ?
Mais il semblerait toujours que...
On puisse retrouver des traces de l'histoire ici...
Des riens, des sentiments très fugitifs, le soir, à cette heure-ci surtout, des peurs de voir, de rencontrer, de comprendre...
Quoi ? On le sait mal.
(Un temps).