César · 17 décembre 1998 · MARION DE LORME

César · 17 décembre 1998 · MARION DE LORME
Un oratorio où le verbe puise force et magnificence.
Presse régionale
Avant-papier
Michel Flandrin
16 Dec 1998
César
Langue: Français
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CÉSAR

Du 16 au 22 décembre 1998 · Michel Flandrin

Le théâtre dans le théâtre propre à L'Illusion comique, la notion d'oeuvre d'art soupesée par Brancusi contre États-Unis, ÉRIC VIGNER ne cesse de questionner les concepts de création et représentation.

Marion De lorme prolonge la recherche du jeune metteur en scène. Le destin épique de cette courtisane aux prises avec la raison d'état affirma le style foisonnant, déstabilisant de VICTOR HUGO et installa le romantisme sur les scènes françaises. Une dizaine de silhouettes se distinguent derrière un voile grisâtre. Comme souvent chez VIGNER, les comédiens restent dans l'espace scénique. Les prises de parole se succèdent, portées par le souffle Hugolien. Tout, dans les mouvements des corps, participe à un oratorio où le verbe puise force et magnificence. Plasticien, metteur en scène, adepte de l'interdisciplinarité, ÉRIC VIGNER s'empare d'une pièce qui, par son discours et sa structure, bouleversa son époque. Plus de cent soixante ans après sa rédaction, Marion De lorme continue à interroger sur la prise de parole, son sens, sa fonction sociale. L'intervention d'acteurs d'horizons et de nationalités diverses accentue encore l'universalité des thèmes évoqués sous la houlette d'un dramaturge dont le raffinement n'exclut jamais le souci de lisibilité.