"Il fallait retraduire ce texte, en trouver la langue. Pour cela, je voulais travailler avec un(e) auteur(e) de ma génération, avec qui j’avais un univers commun ; qui, comme moi, s’intéresse à la neige, la glace, aux fantômes, à l’intime et aux histoires familiales, aux voyages et au bout du monde, visible ou invisible. Je cherchais quelqu’un qui ait le sens du rythme, du concret, de la langue, et l’esprit de contradiction. Je cherchais un écrivain qui n’avait pas encore travaillé pour le théâtre. J’ai lu WHITE et j’ai rencontré MARIE DARRIEUSSECQ. Heureuse intuition. Quelque chose a pu commencer là. Elle a fait sien ce texte. Depuis nous avons d’autres projets ensemble: MARIE écrit pour moi sa première pièce de théâtre."
ARTHUR NAUZYCIEL
"Être associée au travail d'ARTHUR NAUZYCIEL, me permet d'écrire de façon plus "concrète", en sachant que mes phrases vont se retrouver dans des bouches, dans des corps, sur une scène... On n'écrit pas de la même façon en ayant conscience de cette imminence... Ça me remplit de joie et de peur... Ce que j'ai vu du travail d'ARTHUR, et ce que j'"intuite" de sa façon de faire, cela me va. Il sait que les mots ont un sens et qu'il faut jouer ce sens littéralement, mais en faisant jouer le sens. Il sait qu'il faut prendre les mots au pied de la lettre, mais justement, cela lui donne une grande liberté par rapport au texte. ARTHUR n'est pas mis en danger par le texte, il n'est pas respectueux du texte au sens d'une immobilité, mais le texte n'est pas non plus pour lui un simple prétexte. Je me sens en confiance dans cet équilibre-là..."
MARIE DARRIEUSSECQ