Le Nouvel Observateur
18 mars 2004 · I.A.A
Le public français néglige Tommaso Traetta et, ne serait-ce que par gratitude, il a tort. Musicien formé à Naples, Traetta fut un temps attaché à la cour de Parme dont la culture bourbonienne lui inspira un Ippolito ed Aricia et des Tindari adaptés de Rameau. Mariant le melodrannna de ses aïeux à notre tragédie lyrique, il contribua à réformer le chant de son siècle, ce dont témoigne Antigona (Pétersbourg 1772), tragédie étonnamment fidèle à Sophocle. Christophe Rousset et Maria Bayo, qui l'ont enregistrée il y a sept ans, la portent aujourd'hui en scène avec le concours d'Eric Vigner. Fin juin, ils seront au Châtelet.