MOZART, WOLFGANG SUITE ET FUGUE

OPÉRA COMIQUE CONTEMPORAIN

UNE FAÇON D'OPÉRER

De MOZART, tout a été dit, il reste tout à imaginer... Le voici au paradis, un paradis où, par dérogation inexplicable, on rencontre des écrivains illustres, des épouses maîtresses. MOZART, personnage d'un opéra dans lequel il ne veut plus écrire de musique, nous permet de revenir à une source, celle des débuts de l'opéra-comique.
C'est l'abordage d'un genre, par des musiciens venus du jazz, et aussi du baroque, de la musique contemporaine, du théâtre... Et aussi, dans la façon d'opérer, la réunion d'artistes professionnels et de « grands élèves » des écoles de musique, la rencontre de la création et de la pédagogie. L'avantage du paradis, c'est que tout le monde s'élève. Professionnels. Amateurs.
Le paradis : un endroit où l'on ne compte pas, où les échanges cinglent. Une utopie.

J'AI BIEN COMPRIS L'HISTOIRE...

MOZART. Le REQUIEM, sa dernière oeuvre, est terminée depuis longtemps, le terme de son existence a été franchi, et le musicien est devenu l'hôte d'un ciel complexe. On attend de lui qu'il enchante l'âme de son créateur. Mais MOZART, autrefois si prolixe, garde par devers lui la musique de ses rêves. Surgit un écrivain, mélomane, fin connaisseur de la musique. Il découvre un MOZART désormais réfugié dans la pâtisserie. Perchée sur la lune, Constanze, épouse de MOZART, suit la situation d'une main de maîtresse. Elle transforme l'écrivain en BEETHOVEN puis en WAGNER. Et use de moyens on ne peut plus terrestres - rivalité, jalousie, compassion - pour donner à MOZART le ressort nécessaire à la composition de l'opéra que Dieu aimerait entendre.
Question traitée, inactuelle : quelle est la vérité d'un homme de génie ?
PHILIPPE GUMPLOWICZ

À PROPOS DE LA MUSIQUE

La musique se veut un kaléidoscope musical, écho au kaléidoscope littéraire du livret.
Sa structure : une alternance d'intermèdes musicaux et d'actes chantés. Les intermèdes musicaux, par des formules diverses (duo, trio, orchestre) utilisent un matériel thématique emprunté à différents compositeurs (MOZART, BEETHOVEN, MENDELSSOHN, GERSHWIN, SCHÖNBERG...) réharmonisé, réorchestré, détourné.
Ni pastiche, ni collage, mais une promenade sans complexes dans le patrimoine des grands musiciens.
FRANÇOIS COUTURIER & JEAN-MARC LARCHÉ

DU THÉÂTRE AVEC LES MUSICIENS

Voilà.
Il y a un piano, grandissimo.
La lune.
Un Chef d'orchestre, héroïque.
Une étoile.
Mozart. Il chante, il danse, mais la musique, pour lui, c'est bien fini.
Et tout se dérègle.
Une femme sur la lune.
Un illustre écrivain, à l'âme si musicale... Il souhaite entendre les mots qu'il a écrits, portés par des coups d'aile...
L'envie de Mozart.
Un orchestre, angélique.
Un gâteau.
Il y a un saxophone brillantissime, un accordéon.
Le soleil.
Des mots crus et drôles.
Les anges, critiques, sévères, chantent sous la voûte céleste.
Et le génie.
En vérité, c'est quoi le génie ?
ISABELLE HURTIN