RAPPELER ROLAND
Un monologue signé Frédéric Boyer, que l'on retrouve après Phèdre les oiseaux, mis en scène par Jean-Baptiste Sastre.
Cette fois, c'est en compagnie d'un autre fidèle des lieux, Ludovic Lagarde (Le Colonel des Zouaves, Un mage en été, ou encore la trilogie Büchner, la saison dernière...) qu'on le retrouve.
Un monologue joué par Pierre Baux, autour de la Chanson de Roland à Roncevaux, réflexion sur l'honneur, l'obsession des guerres et du combat.
Une proposition nécessaire, absolument sublime, exigeante et littéraire, faite par l'auteur Frédéric Boyer et le metteur en scène Ludovic Lagarde, autour de Roland. Ce sera sans doute la proposition la plus littéraire de la saison, et elle est exceptionnelle. Une écriture racée, faite d'images poétiques et de réflexions philosophiques. Une écriture qui tient son fil jusqu'au bout, sans fléchir, sans faiblir, fil de refrains et de boucles, de digressions et de récit. Une construction absolument renversante, comme un très long poème épique qui mêle la véritable histoire de Roland à une réflexion sur le combat et la guerre. Ce monologue, qui implique néanmoins de la part du spectateur une attention vive et une vigilance de chaque instant, est servi par un comédien brillant, Pierre Baux, qui porte le texte de bout en bout, sans lâcher une seconde la garde.
Le Télégramme, 07 Fev 2014