TRANSMISSION
Le Fringe
Espace de liberté proposé à des artistes engagés dans un processus de création et désireux d’expérimenter, le Fringe se traduit par une ébullition artistique qui s’opère le plus souvent au Studio, avec l’aide matérielle du TDL. À l’issue de cette résidence, les artistes proposent au public une présentation sous forme de test décomplexé. Les spectacteurs ont alors la chance d’assister à un chantier qui restera en l’état, à la genèse d’un spectacle futur ou à une performance unique.
Fin 2012, Scott Turner Schofield, jeune performer transgenre américain, rencontre à New York Miss Joan Marie Moossy et Penny Arcade, deux figures majeures de la "downtown art scene" du Lower East Side. Elles ont respectivement travaillé avec les performers Ethyl Eichelberger et Jack Smith et ont été leurs plus proches collaboratrices, les accompagnant jusqu’à leur fin de vie, quand ils décèderont du fléau majeur des gays des années 80-90 : le virus du Sida.
Dans Transmission, Scott Turner Schofield redonne vie à ces performers disparus, en créant une pièce où chacun des comédiens de l’Académie va se trouver des affinités artistiques avec ces oubliés du patrimoine artistique américain, rencontre des êtres vivants et des esprits, mixe histoires réelles et fantasmes, travaille autour de la question centrale qui l’anime - la question du genre - et interroge la censure faite à l’art homosexuel.
Ce Fringe est avant tout une méditation sur la transmission : comment l’art de certains artistes nous parvient-il alors même que politique, peur et censure ont contribué à les faire disparaître du patrimoine artistique américain ?