ORPHELINS · Fringe
Le Fringe
Espace de liberté proposé à des artistes engagés dans un processus de création et désireux d’expérimenter, le Fringe se traduit par une ébullition artistique qui s’opère le plus souvent au Studio, avec l’aide matérielle du TDL. À l’issue de cette résidence, les artistes proposent au public une présentation sous forme de test décomplexé. Les spectacteurs ont alors la chance d’assister à un chantier qui restera en l’état, à la genèse d’un spectacle futur ou à une performance unique.
Après avoir travaillé avec les jeunes comédiens amateurs de l'Atelier Ados sur ADN de Dennis Kelly en 2012, Chloé Dabert aborde avec l'écriture grinçante d’Orphelins les problématiques de la névrose sécuritaire et du danger latent non-identifié surexposés depuis les événements de 2001.
Pour ce fringe, elle s'entoure de trois comédiens : Sébastien Eveno, responsable pédagogique du CDDB, et Servane Ducorps - déjà vue à Lorient dans Idiot ! de Vincent Macaigne en 2009 et dans Woyzeck / La Mort de Danton / Léonce et Léna, la trilogie de Büchner mise en scène par Ludovic Lagarde en 2012 - étaient ses compagnons de planches au Conservatoire. Le troisième, Julien Honoré, incarnait Claude Mauriac dans Nouveau Roman de Christophe Honoré en 2012.
"Derrière le rythme, la précision, et la tension qu’elle génère, l’écriture de Dennis Kelly a quelque chose d’organique, d’instinctif, de presque animal. Pour le fringe, qui est notre première étape de travail, nous avons donc choisi de nous concentrer sur le texte, dans un dispositif qui permet au spectateur d’explorer différents points de vue, sur une situation d’une extrême violence. Dans Orphelins on aborde le couple, le clan familial, la culpabilité, la responsabilité, la peur de l’autre, des autres, l’ignorance, la violence... Le texte questionne, dissèque, sans jamais porter de jugement, à la limite toujours du tragique et de l’humour noir. Il ne s’agit donc pas ici de chercher des réponses, ou de prendre un parti, chaque théorie, chaque vérité posée se brise au bout de quelques mots, mais bien de proposer une réflexion collective, une expérience commune, à travers autant de thèmes qui ébranlent notre humanité et réveillent nos instincts les plus primaires."
Chloé Dabert