SYNOPSIS
En octobre 1926, CONSTANTIN BRANCUSI expédie à New-York une vingtaine de sculptures en vue de préparer une exposition personnelle à la galerie Brummer. En arrivant à la douane, les pièces sont saisies et taxées comme des marchandises : le statut d'oeuvre d'art ne leur est pas reconnu. Marcel Duchamp, artiste new-yorkais et ami de CONSTANTIN BRANCUSI décide de réagir : il mobilise un grand nombre de personnalités du monde de l'art afin de dénoncer le scandale. C'est dans ce contexte que s'ouvre en octobre 1927 le célèbre procès "BRANCUSI contre États-Unis", autour de la définition de l'oeuvre d'art. Des artistes, des avocats, des critiques d'art, des historiens, des collectionneurs et des marchands vont débattre de questions essentielles : qu'est-ce qu'une oeuvre d'art ? Qu'est-ce qu'un artiste ? A quoi le reconnaît-on ? Qui est juge en la matière ? Qu'est-ce qui est beau ?...
L'OISEAU de BRANCUSI est l'oeuvre qui motive tous ces débats. Le metteur en scène Éric Vigner Directeur du Centre Dramatique National de Bretagne a pris cette proposition au pied de la lettre et s'est souvenu de la pièce les Oiseaux d'Aristophane, autre conférence, autre débat pour éclairer ce procès. Ce faisant il a imaginé de déplacer le propos. Si "L'OISEAU de BRANCUSI" n'est pas de l'art, une "conférence des oiseaux" débattant de ce sujet est-elle du théâtre ? La question de l'art plastique se déplace sur celle de l'art théâtral. Qu'est- ce que faire du théâtre ? Surtout si l'on théâtralise un texte - les minutes d'un procès - en soi non-théâtral ? Il ne faut donc pas chercher ici des juges et des avocats mais un jeu, une convertion à distance du tout réalisme qui repose à nouveau de façon non conventionnelle ceci : un objet plastique ou une pièce de théâtre innovente est-ce de l'art , Le bon sens et l'habitude nous conduisent à dire : pas si sûr. Alors nous voila bien dans les conditions du débat et c'est tout l'intérêt de cette proposition.