"Mon père, pourquoi m'as-tu abandonné?"
ÉRIC VIGNER · Barbès, Décembre 1990
Dubillard a écrit La maison d'Os à partir d'un fait divers tiré du Journal des Goncourt, mais surtout après la mort d'un être cher:
"Le sujet est présenté par bouts autour de l'idée de la mort, de celle des autres, de celle de quelqu'un que j'ai perdu."
Il dit dans une interview en 1962:
"La mort en soi, ce n'est pas important; ce qui est embêtant, c'est qu'il y ait des gens qui meurent auxquels on tient et qui nous laissent dans l'abandon. C'est une pièce sur l'abandon de la mort..."
De façon plus générale La Maison d'os, oeuvre contemporaine, rend compte de façon poétique et drolatique, de cette situation dans laquelle l'homme patauge en cette fin de millénaire.
Abandonné, il l'est.
Confronté à la nécessité, ou à l'inutilité, de son existence.
Abandonné, il peut enfin découvrir sa Liberté.
C'est de cet abandon qu'il peut tirer l'énergie pour se débarrasser des vieilles grimaces, pour sortir du marasme dans lequel il est englué, et mettre en place, lui, jeune artiste dont le maître est mort, une méthodologie pour l'avenir.
Et viser l'utopie...
Et cela, il doit le faire "ensemble".
"Le sujet n'est pas plus macabre que celui de plusieurs oeuvres classiques, mais il n'empêche pas La Maison d'Os de s'orienter dans le sens de la vie, voire de la rigolade."